L'affaire de feu Kamel-Eddine Fekhar a permis de secouer les consciences Ce mouvement d'indignation est allé jusqu'à se transformer en un élan pour exiger la libération des autres détenus politiques qui croupissent dans les geôles du système honni. La mort tragique de Kamel-Eddine Fekhar à l'hôpital de Blida après plusieurs jours de grève de la faim pour dénoncer une injustice de trop contre sa personne, l'affaire des détenus politiques et d'opinion fait son bonhomme de chemin au sein de la société et dans les réseaux sociaux et autres supports médiatiques. La disparition de l'activiste et militant des droits de l'homme, Fekhar, a rapidement réveillé les consciences qui étaient entassées dans les tiroirs de l'oubli des algériens et des Algériennes phagocytés et laminés par leur quotidien des plus insoutenables et drastiques. L'Algérien commence à découvrir la gravité de la situation qui a trait au volet des libertés individuelles et collectives et l'épée de Damoclès qui s'est abattue sur les têtes des citoyens qui ont choisi la voie de la liberté de dire et de s'exprimer sur le statu quo et de dénoncer l'ordre établi et ses succédanés. Il s'avère que l'affaire de feu Kamel-Eddine Fekhar a permis au moins de secouer les consciences de beaucoup de citoyens sur la question de la répression judiciaire qui s'acharne sur les activistes politiques, les blogueurs, les militants des droits de l'homme et des citoyens qui épousent les mouvements associatifs de dissidence citoyenne en général. Certes, la mort de Fekhar avait déclenché une situation d'émoi et de consternation sans précédent au sein de la société, cela à permis à la société civile et les militants des droits de l'homme d'exiger qu'il yait une enquête pour faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de la mort de Fekhar et aussi l'état dans laquelle se trouvent les autres détenus politiques et d'opinion. Dans ce sens, le ministère de la Justice a ordonné à ses services compétents d'ouvrir une enquête judiciaire en urgence sur l'affaire de la mort de Kamel-Eddine Fekhar. Le communiqué a souligné que «le ministère de la Justice a ordonné à ses services spécialisés d'ouvrir une enquête approfondie sur les conditions et circonstances de la mort de Kamel-Eddine Fekhar», cette réaction de la tutelle, à savoir le ministère de la Justice, s'est faite suite au mouvement d'indignation qui a été observé dans tout le territoire national après la mort de Fekhar suite à la dégradation de son état de santé après avoir entamé une grève de la faim pendant plusieurs jours. Ce mouvement d'indignation est allé jusqu'à se transformer en un élan pour exiger la libération des autres détenus politiques qui croupissent dans les geôles du système qui visait à régler ses comptes politiques contre des activistes de la société civile et de l'opposition en recourant à des accusations fantaisistes et dénuées de tout fondement judiciaire. L'élan dénonçant la détention des activistes victimes de leurs actes consistant à dénoncer le statu quo et les agissement d'un clan oligarchique et autoritaire a fait la pression via ses appels en exigeant la libération des autres détenus politiques et activistes. Le cas de codétenus de feu Fekhar, à savoir Hadj Brahim Aouf, est édifiant dans la mesure où ces appels ont eu gain de cause. La libération de Aouf doit être suivie d'autres gestes à l'égard du plus ancien détenu, à savoir Mohamed Baba Nedjar, lui aussi un activiste qui a été accusé pour un crime colporté en toute pièce par les tenants du système grabataire et finissant. Abdellah Benaoum est un cas aussi d'une injustice de la part d'un clan qui s'est imposé par le glaive et la terreur. Un jeune blogueur condamné à deux ans de prison ferme pour une fallacieuse accusation d'outrage au président démissionnaire que le peuple dans sa majorité a exigé son départ lui et tout son système. La question des détenus politiques et le drame qu'elle vient de produire montre on ne peut mieux que le système honni et pestiféré par le peuple a fait de l'appareil judiciaire un instrument au service d'un clan mafieux usant de son pouvoir répressif et injuste à l'encontre des citoyens sans armes qui se sont dressés contre l'injustice et la dictature rampante d'une poignée d'oligarques et leurs sponsors politiques au sein des institutions de l'Etat. Tout compte fait, l'affaire des détenus politiques constitue le maître-mot des Algériens et les Algériennes qui ont battu le pavé lors du 15ème vendredi du mouvement populaire pour exiger la libération de tous les détenus politiques et que la justice cesse d'être l'apanage politicien et de vengeance des clans au détriment du principe de l'Etat de droit et des libertés.