Sur les réseaux sociaux, au sein des partis, l'émotion et l'indignation sont fortes. Le vieux parti d'opposition exige «justice et vérité et que toute la lumière soit faite sur les circonstances» du décès du docteur Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l'homme et de la démocratie. Il exige également «la libération immédiate des autres détenus d'opinion qui croupissent d'une manière illégale et despotique dans les geôles de la mort et des pires entraves à la dignité humaine». Le FFS exige aussi «des vrais décideurs de ce pays de prendre rapidement des mesures d'apaisement dont la libération immédiate des détenus d'opinion afin d'éviter au pays de s'enliser dans des scénarios chaotiques». Il réaffirme son «indéfectible soutien aux familles de ces détenus d'opinion et sa solidarité agissante envers la famille du défunt». La formation du défunt Hocine Ait Ahmed, dit avoir appris «avec beaucoup de tristesse et de consternation le décès tragique». «Ce décès survient après plusieurs semaines de détention abusive et arbitraire dans des conditions insoutenables et inhumaines», a-t-on déploré. «Le FFS n'a jamais cessé de dénoncer et de condamner ces atteintes graves aux droits de la personne humaine, qui nous renseignent de la nature dictatoriale des décideurs de ce pays», est-il conclu. «La Laddh tient pour seul responsable, le système, de par son mépris et son entêtement fait encore une autre victime après le prisonnier Talmat», écrit Saïd Salhi vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. La mort tragique de Kamel Eddine Fekhar décédé à l'hôpital Frantz Fanon à Blida a suscité une vague d'émotion et d'indignation sur les réseaux sociaux.«C'est en effet en pleine révolution populaire pour le recouvrement de la liberté des Algériens et l'instauration d'un Etat de droit que le système continue d'occasionner la mort. Le docteur Kamel Eddine Fekhar est le deuxième détenu d'opinion, après Mohamed Tamalt, à être poussé à la mort en moins de 3 ans», a écrit le président du RCD dans un post-facebook.«Combien de morts faudra-t-il encore enregistrer avant que les dirigeants de notre pays comprennent que les conflits politiques et les différences d'opinions ne se traitent pas par l'acharnement judiciaire, la répression et/ou la violence armée? Combien de femmes faudra-t-il encore rendre veuves pour que les dirigeants civils et militaires comprennent qu'il faudra instaurer la liberté et la démocratie pour nous tous? Combien d'enfants faudra-t-il encore rendre orphelins pour que les tenants du système en place comprennent qu'il est temps de restaurer la vraie paix dans ce pays par l'acceptation de tous les Algériens «dans toutes leurs singularités» et l'instauration du vivre ensemble entre nous tous?», peut-on lire également.«Le docteur Kamel Eddine Fekhar vient de décéder à la suite d'une longue grève de la faim déclenchée après une autre arrestation arbitraire. Lui dont la mission fut de protéger la vie, a été privée de la sienne», a écrit l'ancien président du RCD. «Sa mort n'est ni un accident ni un hasard.