Les Nations unies ont annoncé vendredi qu'elles ne prendraient pas part à la conférence prévue les 25 et 26 juin à Manama. Les dirigeants palestiniens, eux non plus, ne feront pas le déplacement, estimant que Washington n'est pas un interlocuteur crédible. Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah a prévenu vendredi que toute guerre contre l'Iran affecterait l'ensemble du Moyen-Orient, alors que les tensions grandissent entre Washington et Téhéran. Le président américain Donald «Trump, son administration et ses services de renseignement savent très bien que toute guerre contre l'Iran ne restera pas confinée aux frontières de l'Iran», a mis en garde Hassan Nasrallah.»Toute guerre contre l'Iran signifiera que toute la région s'embrasera», a ajouté le chef du mouvement soutenu par l'Iran lors d'un disours télévisé. «Et toutes les forces américaines et intérêts américains seront sanctionnables». Créé au début des années 1980, le Hezbollah est classé comme «organisation terroriste» par les Etats-Unis et a mené plusieurs guerres contre Israël dans le sud du Liban. Dans son allocution, M. Nasrallah s'en est également pris au plan de paix proposé par les Etats-Unis pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, que M. Trump a qualifié d'»accord du siècle». «Notre devoir est de nous opposer à 'l'accord du siècle''», déjà rejeté par les Palestiniens, a lancé le chef du Hezbollah. «C'est un accord vide (...), un crime historique». Des milliers d'Iraniens ont participé à des manifestations vendredi pour soutenir la cause palestinienne et rejeter le plan américain. C'est le gendre et co nseiller du président américain, Jared Kushner, qui a ébauché le plan de paix longuement attendu. Ses aspects économiques doivent être présentés le mois prochain lors d'une conférence à Bahreïn, ses éléments politiques restant pour l'instant inconnus. Jared Kushner avait confirmé début mai que «l'accord ultime» ne devrait pas faire référence aux «deux Etats» pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des années. Les Nations unies ont annoncé vendredi qu'elles ne prendraient pas part à la conférence prévue les 25 et 26 juin à Manama. Les dirigeants palestiniens, eux non plus, ne feront pas le déplacement, estimant que Washington n'est pas un interlocuteur crédible à cause de son soutien sans faille à l'Etat hébreu. Le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014. Et les dirigeants palestiniens boycottent l'administration Trump depuis qu'elle a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël en décembre 2017.