Le retour progressif de la destination Algérie est même annoncé dans les médias hexagonaux. L'image de notre pays à l'étranger ne cesse de s'améliorer ces dernières années et ce, particulièrement depuis le retour de la sécurité, de la stabilité politique et de la croissance économique. L'attrait touristique et culturel passionne de plus en plus les citoyens de l'autre côté de la Méditerranée. La destination Algérie qui a été boudée pendant plus d'une décennie, devient de plus en plus à la mode, et on peut facilement intercepter des touristes sillonnant les rues de nos villes ou faire des randonnées dans le Sud et ce phénomène n'est plus «spectaculaire» comme il l'était il y a quelques années auparavant. Le retour progressif de la destination Algérie est même annoncé dans les médias hexagonaux. A titre d'exemple, plusieurs placards publicitaires ont été publiés à travers, notamment, le grand quotidien français, Le Monde, ces derniers jours, mettant en exergue la beauté du Sud algérien et ce, à l'occasion des vacances de fin d'année. Les montagnes superbement culminantes de l'Atakor, au Hoggar, sont proposées en randonnées, en circuits de huit jours et au départ de Paris, Marseille et Mulhouse et ce, par le biais de l'agence Point-Afrique voyages. Elles sont offertes pour les amoureux du soleil et des nuits paisibles et nettement étoilées de notre Sahara. «Un paysage fantastique de volcans démantelés, de pics rocheux d'orgues, basaltiques, de guetlas limpides crée une atmosphère surréaliste, parcouru en véhicule 4x4, à pied ou en pinasse», lit-on dans le site Internet de l'agence Point-Afrique voyages où 14 destinations vers le Sud algérien y sont mises en évidence dont le plus grand musée à ciel ouvert au monde de la région de Djanet. L'agence Acabao qui est également installée en France propose, pour sa part, la beauté de notre Sud aux passionnés du désert algérien, notamment le Tassili et le Hoggar. Une région qualifiée par cette agence comme «une véritable forêt de pierres aux canyons tordus qui surgissent des sables blonds». L'aspect mythique du Hoggar est également abondamment mis en évidence. Ces deux agences ne sont qu'un exemple parmi tant d'autres qui s'intéressent de plus en plus à notre pays. Chez nous, on commence à être plus conscient du tourisme même s'il reste beaucoup à faire, notamment pour ce qui concerne les infrastructures d'accueil. La montagne de Chréa qui surplombe la ville des Roses mérite aussi une attention particulière vu qu'elle recèle des sites naturels non négligeables et de sa proximité de la capitale. Toutefois, l'absence d'un wali à Blida retarde le lancement de beaucoup de projets vitaux pour la région. Dans ce sens, le site touristique de Chréa allait, selon certaines sources, être pris en charge par des investisseurs français si ce n'est la situation que vit actuellement la wilaya de Blida, relative à la vacance du poste de wali pendant plusieurs mois. Une malchance qui va durer jusqu'au rétablissement des choses au niveau de cette wilaya, pourvu que cela ne dure pas. Les touristes étrangers ne cessent, en effet, de réclamer cette merveilleuse destination surtout pour ce qui est des festivités de fin d'année puisque l'endroit y est propice pour ce genre d'événements. Le directeur du tourisme de la wilaya de Blida nous informera qu'il y aura construction de 16 nouveaux hôtels au niveau de cette wilaya en dehors des 7 déjà existants et qui connaissent un suivi pour leur développement et leur mise en conformité. Toutefois, ce nombre demeure insignifiant par rapport à la demande. «Avec le développement du tourisme dans la région dans les prochaines années et la situation géographique de Blida qui la place comme une véritable zone de transit et de carrefour, il nous faudra plus de 80 hôtels au niveau de cette wilaya pour qu'on puisse répondre favorablement à toutes les demandes», dira le directeur du tourisme de la wilaya de Blida. «On reçoit au niveau de notre agence de Lyon beaucoup de demandes émanant de citoyens étrangers relatives à leur souhait de visiter notre pays et qui concernent, notamment, le Sud algérien, les stations thermales, les circuits religieux à l'exemple de St Augustin et l'Algérois où la destination de Chréa y est incluse», nous a fait savoir M.Tir, directeur commercial de Djamila Voyages. En sus, le tourisme intérieur ou «intra-muros» semble avoir de beaux jours devant lui et les Algériens commencent à être conscients de la beauté de leur pays et savourer ses féeriques paysages. A titre d'exemple, on a sillonné plusieurs agences de voyages au niveau de la wilaya de Blida tout en interrogeant des personnes pour savoir quel est l'endroit propice choisi par la population blidéenne pour passer les festivités de fin d'année. Beaucoup d'entre elles optent pour le Sud, notamment Djanet, Tamanrasset, Timimoun et Ghardaïa et un peu moins la Tunisie et le Maroc, et ce, contrairement aux années précédentes. Enfin, et d'après quelques estimations, 2006 sera l'année qui va connaître le véritable démarrage du tourisme chez nous, accompagné par le grand rush des visiteurs, qu'ils soient nationaux, natifs d'Algérie en quête des souvenirs de leur enfance ou jeunesse, des pèlerins ou autres, venus des cinq continents qui se retrouvent pleinement lorsqu'ils mettent le pied sur le sol algérien. Une terre qui concilie la générosité de ses habitants avec la beauté d'une extrême rareté de ses sites et ses paysages. Bref, tout serait favorable pour le boom touristique dans notre pays, surtout si l'Etat prend réellement en charge ce créneau indispensable pour son image de marque et son économie.