Réunis hier en séance extraordinaire pour examiner la proposition faite par les deux unions de wilaya et locale de l'Ugta, qui consiste à aller vers l'installation d'un comité de transition, les 47 membres du conseil des sages de la Socothyd, installé récemment, ont fustigé à l'unanimité cette dernière en l'assimilant à un «pavé dans la mare» qui ne manquerait pas de provoquer un énième cycle de perturbations au sein de l'entreprise, si la tutelle syndicale persiste dans son attitude. Ainsi, la tentative devant parvenir à un dénouement dans le conflit interne qui couve depuis plus d'un an au sein de l'unité principale de l'entreprise Socothyd des Issers, venue à l'initiative de l'union de wilaya et l'union locale de l'Ugta, a tourné court. Selon un représentant des travailleurs, la réunion regroupant les neuf membres du comité des sages et l'union locale en présence des responsables de l'union de wilaya, tenue récemment à Bordj Menaïel, et dont l'ordre du jour est d'essayer de trouver une solution ou une issue à la crise syndico-syndicale qui avait, pour rappel, mis aux prises le conseil syndical et l'union locale de l'Ugta, à propos de la dissolution de la section syndicale, une décision jugée «arbitraire» par le collectif des travailleurs de l'entreprise, s'est terminée en fin de compte en queue de poisson. Car cela va sans dire qu'un dialogue de sourds avait caractérisé cette rencontre, en la faisant déboucher sur un statu quo, indique-t-on. Dans ce contexte, l'injonction de l'union locale qui s'est adjugée la part du loin au sein de ce fameux comité de transition, en désignant quatre ex-syndicalistes issus de l'ancienne section syndicale dissoute par les travailleurs en 2002, pour figurer sur la liste de six noms, proposée pour prendre les rênes du futur comité de transition, a suscité la colère des travailleurs, d'autant plus que le délai d'exercice de ce nouveau comité n'était déterminé au préalable et ce, de surcroît, les travailleurs de l'entreprise scrutent les horizons quant à leur requête fondamentale de voir le Conseil des participations de l'Etat prendre la décision de revoir la démarche de la privatisation, à même de garantir la compétitivité concurrente des repreneurs, et du coup, donne l'assurance et la sérénité aux travailleurs.