Souscrire à l'idée de revenir à la confidence du vivre ensemble à l'égard de la politique et à la fois répondre aux réelles attentes, il est incontournable de mieux informer les citoyens et de les associer à la construction des offres par une large mise à disposition des informations. D'abord par la télévision d'Etat. L'accès aux données répond à des exigences constitutionnelles. L'accès est plus important que la propriété. Améliorations et simplifications sont encore nécessaires, au-delà des progrès pratiques accomplis par la communication publique. Ce serait un bon point à la communication institutionnelle et à la démocratie administrative. Un regain de citoyenneté pourrait bien venir de la relation au service public. Si celle-ci se prémunit des dérives politiciennes. Il reste maintenant à faciliter l'usage de l'information d'utilité publique dans la proximité qu'offrent les réseaux numériques aussi. En assumant la responsabilité de les valider, il convient à l'armée de diffuser toutes les informations. Pour que les données soient largement reçues et bien comprises, on doit multiplier des « points publics polyvalents », destinés, à l'ensemble du territoire, à favoriser une communication. Réactions du récepteur et dialogue sont nécessaires pour parvenir au stade communicationnel – informant dans les deux sens, on peut le redire - qu'exige le respect de l'Autre en démocratie. Sans cet échange, l'info est vite, dans l'esprit d'un citoyen passif de la propagande politique…Vaste exigence populaire: la communication politique – avant tous les gouvernants – doit obtenir du temps. Temps donné aux changements des comportements. Aux très lentes évolutions des mentalités. Discours partisans et violence verbale Le temps des pédagogies, des discussions sereines, le temps de calmer les craintes, de faire taire les suffisances, de bousculer les idées reçues… Le temps autorise la relation à l'Autre, la patience, l'écoute, la conviction et la tolérance, la créativité… Dialogue et débat contradictoire, parce qu'ils sont en quête d'une vérité commune, réussissent là à faire échouer les puissantes promotions publicitaires de tous ceux qui sont déjà en prison pour une vaste déflagration des caisses financières de l'Etat. A commencer par Ouyahia, Sellal et toutes les autres crapules et sans respect des institutions. A quoi donc sert Interpol ? Mais, il reste encore plusieurs personnes libres ou en fuite vers des destinations connues. A quoi donc sert Interpol dans ce sens si ces garanties ne sont pas prises en considération devant le peuple? En fait, peu attentives aux mécanismes subtils du développement et de la recherche. Surtout inadaptées aux changements des comportements et à la réforme. L'ouverture à une véritable commission doit donner une plus grande confiance à la société algérienne, peu encline à l'échange ou au dialogue. Elle semble encore tout attendre du chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah, homme fort du moment. Le changement de posture s'avère difficile pour une personne politique. Car, comment communiquer en profitant, pour l'instant, de ce qu'apportent les comportements univoques ou directifs d'une pseudo-monarchie dictée par les trois principales personnes en qui personne n'a plus aucune confiance et s'efforcer, pour l'avenir, de s'inscrire humblement dans les longues patiences requises par des évolutions sociétales souhaitables ? De discours mieux partagés et de participation citoyenne. Difficile de renoncer à la facilité de la décision imposée. Comme de se convaincre de l'opportunité d'accélérer les renoncements aux traditions régaliennes. Tant d'intérêts économiques sont à bousculer. Tant d'habitudes prises de gouverner en informant peu, voire en cultivant le secret. D'inerties à secouer pour une lucidité des dirigeants. Tant de craintes de la société civile ! De surcroît, après une moitie de siècle dans le sens de la subsidiarité. Voire s'inverser, sous les effets de la crise et des impatiences suscitées. Ou encore par la nécessité d'une répartition, plus concentrée, des compétences territoriales. Par exemple, attribuer à des intercommunalités les fonctions qui relèvent d'une relation de proximité… Le dialogue social se languit. Autrement la consultation parait un exercice artificiel, face à une demande stéréotypée de « vrai chef ». Nostalgie du deus ex machina et peur des responsabilités ! Alors que la complexité accrue de la conduite des démocraties requiert moins que jamais, une centralité autoritaire. La société attend plutôt, pour se rassurer, des guides pédagogues. Que les citoyens soient avertis du renouvellement nécessaire des démarches de la démocratie. On pourrait alors discuter pour mieux se comprendre. Plutôt que de contester L'autre aspect très important du dialogue On a constaté avec préoccupation que, malgré la mise en place du cadre de dialogue politique, celui-ci est toujours bloqué pour la simple raison qu'à ce dialogue participent des personnes inacceptables dans le centre de cette information. Plus jamais d'islamistes ni de Beni-Flouss ni de ceux qui cherchent à truquer les jeux… Suivez mon regard. Le signe le plus préoccupant de ce blocage politique est attesté par le retour dans le discours, des violences verbales partisanes et polarisante qui avaient caractérisé la crise pré et postélectorale. Dans le contexte préélectoral des élections présidentielles de l'ère Bouteflikienne et des stratégies électoralistes déployées, ces tendances pourraient vider de leur substance les acquis démocratiques institutionnels réalisés depuis le 22 février. Un sursaut moral et des initiatives politiques fortes et significatives de la classe politique s'imposent donc de toute urgence. Pour relancer le dialogue politique et créer les conditions favorables à des élections. J'exprime ma profonde préoccupation par rapport à l'augmentation des violences policières et des gendarmes contre les manifestants pacifiques et par rapport à la banalisation de cette infraction relevant de la compétence des cours d'assises, mais qui est encore correctionnalisée en raison de la non-tenue desdites assises. L'urgence et le nécessaire Je réitère ma conviction à la question de l'impunité et de l'équité de la justice dans la Réconciliation nationale, la reconstruction démocratique et la promotion des droits de l'homme. Malgré la reconstruction institutionnelle remarquable du système judiciaire et la qualité professionnelle des magistrats absents au dialogue. Une justice à deux vitesses est toujours prégnante, nourrie par le fait que seulement les auteurs de violations des droits de l'homme proches de l'ancien pouvoir ont été jusqu'ici poursuivis, mais jamais par la justice nationale ni par la justice pénale internationale. De plus, est-il judicieux de suggérer également aux autorités de veiller à la régularisation des personnes détenues à la direction de la surveillance du territoire? Il est urgent et nécessaire d'accorder la plus haute priorité à la situation de la libération des prisonniers politiques sans distinction. N'est-il pas grave que ces victimes de la longue crise algérienne soient sacrifiées sur l'autel des arrangements politiciens? Grave travers à éviter absolument.