Il est temps pour le citoyen algérien d'être informé sur ce qui se passe de vrai dans le champ politique, économique et social, de ramener le discours officiel à ce temps de parole plus direct et plus convaincant, plutôt que de laisser aller qui risque, à un moment donné de créer un appendice au sein de la société difficile à soigner car tous les symptômes de certaines sirènes peuvent être contagieux. L'Etat, ses institutions, son programme politique, sa politique étrangère sont soumis en continu à un harcèlement. Bref, l'agression se durcit chaque jour au fur et à mesure qu'approche l'échéance électorale de 2019 et personne n'ose en calculer exactement le prix politique et ses conséquences néfastes sur l'avenir de la nation. Alors qu'il est proclamé comme priorité pour la stabilité du pays, le développement durable sous les signes de la justice sociale et pour le progrès et la prospérité, en tant qu'exigence populaire, d'aucuns même parmi les soutiens de cette politique, se lancent dans un discours " sauvage " tous azimuts afin de faire perdre l'essence de ce projet national qui devrait en principe aboutir à un total Etat de droit. En effet, certains discours ou déclarations imputés à l'opposition et aux dites " personnalités nationales " proches de ce camp sont en train de détruire la destinée commune de la nation, torpiller le climat sociopolitique dans toute sa dimension, provoquer des dommages à la société. Tout cela s'avère aux yeux de nombre d'observateurs neutres un obstacle essentiel au développement du pays, de la démocratie et de la quiétude sociopolitique. De portée politicienne, c'est une manœuvre qui lèse les intérêts suprêmes de la nation. Voire le programme politique du président de la République. Il n'est pas fortuit que depuis un certain temps certaines voix trompent leur monde. Au lieu d'éteindre les foyers d'incendie, surtout la production d'un contenu politique faisant face à la conjoncture que traverse le pays sur le plan économique et social en raison de la baisse de ses revenus pétroliers, beaucoup de politiques s'entraînent à escalader des marches dont ils ne maîtrisent pas les issues. Leurs discours, leurs spéculations sur les événements et les échéances politiques et économiques sont toujours asphyxiantes. Pour l'Algérien cette tribune politicienne est inacceptable, tout autant que toute fuite en avant au détriment de la cohésion nationale. La liste est longue de certaines voix discordantes, la désinformation et l'intox sur tout ce qui concerne la stabilité du pays. Une propagande politique acquise à la grande offensive contre l'Etat de droit surtout venant d'individus sans véritable dimension politique et d'une rivalité politicienne qui ne tient pas compte des intérêts des Algériens. La situation est complexe psychologiquement, et que parfois, les sentiments personnels peuvent obscurcir le jugement politique. Mais il faut que certains, occupant trop la place publique pour dénigrer, se " contrôlent " et qu'indépendamment des différences politiques, idéologiques ou autres, une solution à l'apaisement politicien soit trouvée. D'un autre côté, ceux qui font dans cette offensive ne peuvent ni ne doivent oublier les traces encore fraîches de la tragédie nationale et l'avènement par la suite de la Réconciliation nationale, cette entente nationale retrouvée, car c'est à travers cette réconciliation qu'a été trouvée la réponse à tous les problèmes de l'Algérie. En cette phase conjoncturelle que traverse, l'Algérie, la véritable pierre d'achoppement à la stabilité du pays est cette constante attitude et cet engagement de l'Armée Nationale Populaire (ANP), dont la hiérarchie par la voix du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, vient d'avertir que " l'Algérie constitue une ligne rouge " à laquelle il est "hors de question de toucher ". "L'Algérie est une ligne rouge, nous avons insisté maintes fois, et nous le rappelons aujourd'hui, qu'il est absolument hors de question de toucher à sa sécurité ou aux ressources de son peuple, avertit le vice-ministre de la Défense nationale dans une allocution prononcée dimanche dernier à Constantine ". Cet avertissement a fait couler beaucoup d'encre dévoilant certains dans le refus à tout apaisement, à tout dialogue. Pourtant, le chef d'état-major de l'ANP n'a fait que rappeler les prérogatives, les missions et les devoirs de l'Armée visant directement la stabilité du pays surtout que le pluralisme politique en Algérie est considéré en tant que force politique ayant un rôle à jouer dans la vie du pays, au niveau parlementaire comme dans la société civile. C'est une démocratie non négligeable qui ne doit à aucun moment ou circonstance être détournée…