Le constat est terminé, place au boulot, côté physionomie de la plus grande et ex-plus belle cour du pays en 2014. En quatre années judiciaires,, la cour d'Alger a d'abord perdu de sa superbe, ensuite de sa beauté, de son influence sur les autres cours et enfin de sa valeur puisque à un moment donné, les quatre bus affectés au transport du personnel de la cour, repartaient le soir, quasi vides par la faute des greffiers, fonctionnaires et secrétaires absents, ou rentrés plus tôt, avant l'heure de sortie. Evidemment, l'arrivée de ces mêmes éléments avait lieu dans des conditions atroces et bien entendu, c‘étaient les justiciables et citoyens qui trinquaient. La rigueur de Zeghmati ayant foutu le camp, place au laisser-aller, à la pagaille, au je m'en-f... et autres haussements d'épaules… Que s'est-il passé exactement en 2015, après la « punition » de l'actuel procureur général qui aurait gravement porté atteinte à la stabilité de Tamourth en lançant un mandat d'arrêt contre Chakib Khelil, ancien ministre de l'Industrie et des Mines, qui a refusé de répondre aux convocations du juge d'instruction qui n'a alors fait qu' appliquer la loi ? L'éloignement de Belgacem Zeghmati a nui à la cour d'Alger plus qu'il n'a lésé le magistrat mis à la porte sur un coup d'ire mal placé de l'ancien président de la République-démissionnaire- qui s'était trompé de cible en sanctionnant Zeghmati qui avait un « ordonnateur » en la personne du ministre de la Justice de l'époque. Le comble, c'est que ses successeurs n'ont pas été malheureusement, pas du tout, mais alors à la hauteur des espoirs placés en eux par la chancellerie. Zeghmati était connu par sa rigueur dans le boulot alors que ses successeurs, eux, étaient présents quatre jours par semaine, passant le reste de la semaine chez eux, loin de la cour, de la capitale et des problèmes que posaient quotidiennement les Algérois des cinq tribunaux assoiffés de justice. A première vue, rien n'apparaissait à la vue de la dégradation de la marche de la cour d'Alger, qui fut longtemps un modèle cité en exemple là où il se présentait, par Tayeb Benhachem, ex-exemplaire inspecteur général du ministère de la Justice. De jour en jour, les travailleurs de la cour tombaient dans l'abandon de leurs missions. Peu de gens avaient gardé la rigueur et les bons réflexes de leur ancien patron. On voyait tous les jours ouvrables, les bus quitter la place Emiliano Zapata, quasi vides ! Cette fâcheuse situation était savamment tue à la chancellerie et au ministre de l'époque pris qu'il était par sa lancée de la réforme de la justice avec son chapelet de trouvailles, tels le bracelet électronique, la modernisation et autre revigoration de l'administration pénitentiaire ! La reprise de Zeghmati va valoir au staff retrouvé de lourds sacrifices de sa part, avec la précieuse aide du plus jeune président de cour du pays, Djamel Gasmi et de son équipe en voie de renouvellement. En tout cas, il faut l'espérer.