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Une véritable gangrène
LOI SUR LA CORRUPTION BEJAIA
Publié dans L'Expression le 08 - 01 - 2006

C'est un phénomène connu de tous. Ce qui reste à trouver, ce sont les preuves.
Béjaïa est une wilaya gangrenée par la corruption. Nul besoin d'être un génie pour constater de visu cet état de fait qui se distingue par des signes extérieurs de richesse qu'aucun statut social ne peut prouver. Voitures de luxe, villas grand standing, tenues vestimentaires hors de prix... Autant de signes qui dénotent le train de vie aisé des personnes concernées qui évoluent dans une quiétude déconcertante. Les corrupteurs et les corrompus se trouvent aussi bien dans les rouages administratifs et économiques que dans les rangs des citoyens. La corruption implique, il va de soi, qu'un corrupteur paie un corrompu pour l'obtention d'un avantage indu. Cela va de quelques bières pour un passe-droit à la commission tarifée pour l'attribution d'un marché public, pour l'enlèvement d'une marchandise du port, l'attribution d'un emploi. C'est là quelques domaines où se situe le gros des trafics à Béjaïa. L'affaire Meloui, celle du DEC de la commune de Béjaïa, ne sont que quelques exemples assez illustratifs de l'état des lieux. Ils ont d'ailleurs défrayé la chronique locale des mois durant sans que, jusqu'à ce jour, les procès n'aboutissent. Les pouvoirs publics en sont arrivés jusqu'à publier une circulaire pour freiner un tant soit peu les recrutements à durée déterminée dont abusent les employeurs publics et privés, moyennant bien sûr des pots-de-vin. Qui n'a pas entendu parler de recrutement en devises fortes? On parle même de gain de cause dans des procès. Le paiement peut être direct ou indirect, postérieur ou anticipé comme un peu partout d'ailleurs. La souricière tendue par la police à un douanier de Béjaïa est une preuve de l'existence de la corruption dans ce secteur. L'administration n'est pas en reste puisque le tribunal de Béjaïa a eu à programmer, avant de la reporter, l'affaire dite de «l'ex-DEC de la commune de Béjaïa». Ce dernier est accusé de «dilapidation volontaire et illégale de deniers publics de la commune et de délit de validation de contrats et la révision d'annexes contraires à la législation et à la réglementation», cela est une autre preuve que l'administration est touchée de plein fouet par ce fléau. A ce niveau, près de trente accusés ont répondu présent à l'appel du juge. Parmi eux, plus d'une vingtaine d'entrepreneurs de Béjaïa, Boukhelifa, Kherrata, El Kseur, Sidi Aïch, Akbou, Alger et Sidi Bel Abbès, etc., qui devaient répondre de «l'accusation de délit de passations de marchés avec la commune de Béjaïa en profitant de l'autorité de la commune et de la wilaya pour la majoration des prix en vigueur et l'amendement, en leur faveur, dans la qualité des services, des matières et des délais de livraison»; des ex-chefs de daïra, ex-DAL et un ex-chef de cabinet du wali, en fonction durant la mandature des DEC, y ont été aussi convoqués. Le paiement se concrétise par la restauration, des cadeaux divers, aménagements et construction de résidences, achats de véhicules ou d'appartements, voitures, voyages touristiques, honoraires surfacturés pour rapports, conférences, conseils, expertises plus ou moins fictifs; ouverture de crédits sans intérêt ni remboursement. La corruption à Béjaïa est un phénomène connu de tous. Ce qui reste à trouver ce sont les preuves. Des citoyens victimes d'abus nous rendent souvent visite pour faire état de leurs cas mais sans pour autant fournir les preuves de leurs dires. C'est ainsi que va la vie à Béjaïa. Les gens ont fini par intégrer la corruption dans leur quotidien si bien qu'il arrive pour un simple citoyen de prendre appui sur une autre personne pour une démarche quelconque au niveau bancaire, administratif, quand bien même il sait d'avance que c'est un droit indéniable.

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