Agée de 25 ans, la victime est morte, selon la police, durant la journée de jeudi. C'est sous le choc d'une découverte macabre que les étudiants, enseignants et responsables de l'université d'Alger ont débuté leur semaine. Une étudiante a été retrouvée morte hier, à 6 h du matin, au niveau de la Fac centrale. Le corps sans vie de la victime, âgée de 25 ans, a été retrouvé au niveau du laboratoire de géologie de la même université. L'étudiante dont l'identité n'a pas été révélée réside à Alger, selon des sources administratives. Dans son sac à main retrouvé près de son corps inanimé, la victime devait avoir un rendez-vous hier, (samedi ndlr) avec son médecin dont la nature des soins n'a pas été précisé, ajoutent les mêmes sources. Inscrite en quatrième année de littérature anglaise à l'université de Bouzaréah, cette étudiante serait morte d'étouffement, selon les premiers éléments de l'enquête menée par la police. Elle serait morte, toujours selon la police, durant la soirée de jeudi. Précisant que la victime était enceinte de quelques mois, la même source a indiqué que le cadavre est resté au niveau du laboratoire durant les journées de jeudi et de vendredi. Aucun coup ni blessure n'a été relevé sur le corps de l'étudiante, même si le médecin légiste n'a pas encore rendu ses conclusions. Plusieurs indices prêtent à questionnement dans cette affaire même si la police n'a privilégié, pour l'instant, aucune piste, puisque l'enquête suit son cours. «Toutes les pistes sont possibles et plausibles, pour l'instant nous poursuivons l'enquête minutieusement sur la base de tous les indices en notre possession et avec d'autres que nous aurons au fur et à mesure», indique-t-on auprès de la police. D'abord, le corps de la victime n'a été trouvé que deux jours après. Ce qui laisse supposer que la piste de l'assassinat n'est pas à écarter. Le bourreau aurait-il choisi le week-end sachant pertinemment que les laboratoires de l'université n'ouvraient pas leurs portes pendant deux jours? Cette période de temps serait largement suffisante au bourreau pour prendre ses précautions. Toujours dans cette piste de l'assassinat, le fait que l'étudiante en littérature se soit retrouvée dans un laboratoire de géologie. Il faut noter que ce laboratoire est relativement loin de la faculté des langues ainsi que de la bibliothèque universitaire. N'a-t-elle pas été entraînée par confiance dans ce lieu ? Autant de questionnements que seuls les résultats de l'enquête de la police peuvent solutionner. C'est l'une des rares fois où une pareille découverte est faite au niveau de nos universités où régnerait l'insécurité mais qui s'est limitée jusque-là à des agressions physiques.