La démission du commissaire général Dominique Wallon, chargé de gérer le projet en France, est, à cet effet, un exemple édifiant. Dominique Wallon a révélé l'existence d'un désaccord avec la Quai d'Orsay au sujet des moyens consentis par la partie française. L'administration, pour justifier son remplacement, lui reproche son manque de célérité dans le traitement de l'événement, Wallon ne disposant, au moment de sa sortie, ni de bureau ni d'équipe de collaborateurs et encore moins de crédits. Les pouvoirs publics français ont sollicité les services de Françoise Allaire pour s'occuper de la tâche, une diplomate à la retraite, connaissant l'Algérie pour avoir, à une certaine période, dirigé le Centre culturel français d'Alger. Ces déboires ont eu pour effet l'annulation de la réunion du 20 décembre dernier à Djanet qui devait rassembler les responsables algériens et français. Réunion repoussée à février prochain. Le porte-parole du Quai d'Orsay s'est empressé de dissiper tout malentendu en déclarant que même si la participation algérienne est plus importante que la française, il existe un sérieux investissement de la part d'institutions culturelles françaises pour l'accueil des manifestations algériennes, sans oublier que la participation française reposera également sur les recettes appréciables dans certains domaines. La partie algérienne ne semble pas préoccupée outre mesure par ces ennuis d'argent. S'il venait à manquer, soutient le commissariat algérien, on s'en irait le chercher auprès des sponsors. Des banques et des compagnies d'assurances ainsi que de nombreux entrepreneurs privés ont manifesté un réel intérêt pour l'événement. En cas de panne, des projets artistiques leur seront soumis. Jusque-là, une quarantaine de projets de spectacles ont été avalisés par la commission mixte réunissant les commissariats algérien et français. Hocine Snoussi souhaite, plus que tout, capitaliser cette manifestation et en faire le premier coup de manivelle à une dynamique artistique minée par des années de violence. Ainsi, est-il impératif de prendre en considération les doutes de certains.