Lundi en début d'après-midi, un psychiatre très connu à Bouira, a payé de sa vie sa disponibilité et son dévouement. Le docteur Bouhadji Omar, doyen des psychiatres a en effet, été victime d'un assassinat perpétré par un patient suivi depuis 1985, originaire de Draâ El Mizan. Il était environ 15 heures, quand ce malade est venu voir son médecin lui demandant de lui remettre son dossier. Pendant plus d'une demi-heure, le médecin tentera de convaincre le patient de prendre un compte-rendu. Le docteur appela discrètement la police qui est venue après une demi-heure, et a transféré le malade en état de nervosité extrême à l'hôpital où un calmant lui a été administré. Profitant d'un moment d'inattention, il quitte la structure. Rattrapé à la sortie par un policier qui tente de le retenir, il agresse à l'arme blanche l'agent de service en lui assénant un coup de couteau. Il retourne au cabinet du médecin. Il force la porte et porte plusieurs coups de couteau au psychiatre avant que les voisins n'interviennent pour le maîtriser. Transféré à l'hôpital, le médecin rendra l'âme. Au-delà de cet acte, la population a découvert le danger que représentent ces cabinets médicaux ouverts dans les bâtiments résidentiels. De nombreux médecins se sont retrouvés dans l'obligation d'acheter des appartements pour les convertir en cabinets. L'Etat qui n'hésite pas à affecter, à céder des locaux situés dans des rues animées à des commerçants n'a jamais fait un effort en direction des médecins. La présence d'un cabinet au milieu d'habitations est un réel danger surtout quand il est situé, comme c'est le cas du cabinet du docteur Bouhadji, dans un quartier isolé comme la Sorecal. Pourquoi les organismes en cédant des locaux ne réservent pas un quota pour ces activités d'intérêt public : médecin, pharmacien, avocat, notaire...?