L'assassin du docteur en psychiatrie Omar Bouhadji a été condamné hier par la cour de Bouira à vingt ans de prison ferme, alors que le procureur de la République requérait la peine capitale pour l'inculpé. L'expertise médicale le donne, selon nos sources, pour sain d'esprit. Le mal dont il souffre et pour lequel il se faisait soigner par le psychiatre se manifeste par des crises d'épilepsie. Le drame remonte au 8 janvier 2006. Le malade se présente ce jour-là, à 14h30, au cabinet du psychiatre, sis à la cité Sorecal, et réclame du praticien qu'il lui remette son dossier ainsi que sa carte. Ce dernier, occupé, lui dira de revenir plus tard. Mais le malade ne l'entend pas de cette oreille. Le recours de la police est sollicité alors pour évacuer le forcené. A l'hôpital, un calmant lui est administré par voie intramusculaire. Cependant, Hamza (32 ans) est loin d'avoir recouvré son calme. S'armant d'un couteau, il revient un quart d'heure plus tard et menace de frapper un infirmier, mais c'est sur un policier qu'il déverse sa colère. L'agent de l'ordre reçoit un coup de couteau à la main gauche. Puis le criminel retourne au cabinet médical. La porte extérieure du cabinet étant fermée, il l'enfonce à coups de pied. Entendant du bruit, le médecin se barricade à l'intérieur de son cabinet à l'aide du mobilier médical, puis se met à appeler au secours par la fenêtre. Le premier obstacle franchi, le malade s'attaque à la porte intérieure qu'il enfonce de la même manière. Dès qu'il a vu la victime, il se rua sur elle, lui assénant quatre coups de couteau à l'abdomen. La victime succombe à ses blessures au cours de son évacuation vers l'hôpital. Cet assassinat a provoqué l'émoi dans la profession médicale qui a recouru à une journée de protestation pour condamner l'acte criminel.