En termes d'emploi, le chiffre a été doublé pour le Btph. L'emploi salarié non permanent prend de l'ampleur. Si en 2000, une personne sur deux (49%) était un salarié permanent, en 2005, la proportion n'est que de 38%, soit une baisse de 11% de la part de cette catégorie sur une période relativement courte. Cette baisse a bénéficié surtout aux employés non permanents qui voient leur effectif déjà important (1,2 million de personnes en 2000) augmenter de 85% (estimé à 2,2 millions de personnes en 2005) et faire passer leur poids dans l'emploi total de 20% en 2000 à 27% en 2005. L'autre catégorie qui a pris de l'importance est celle des Aides familiales qui, avec un effectif de l'ordre de 592 000 personnes en 2005, soit 95% de plus qu'en 2000 (effectif estimé à 303 000 personnes), représente 7% de l'emploi total en 2005, contre 5% en 2000. Par ailleurs, un chef d'entreprise sur deux (52%) estime stable le climat économique général en Algérie, alors que 29% estiment que la tendance est à la baisse contre 19% pour qui, il est plutôt en amélioration. En ce qui concerne le climat en entreprise et particulièrement la tendance de la production, si pour un chef d'entreprise sur quatre, la tendance de la production de l'entreprise est à la hausse, 31% estiment qu'elle est plutôt à la baisse et le reste, soit 44% des chefs d'entreprise qui ont répondu, se sont prononcés pour une stabilité. C'est le résultat d'une enquête menée par le Forum des chefs d'entreprise, publiée dans son dernier bulletin d'information. La même étude qui s'est intéressée à l'évolution de l'emploi en Algérie de 2000 à 2005, a fait ressortir que cette phase est caractérisée «par un changement fondamental des règles régissant l'économie nationale se traduisant par la substitution d'une économie de marché à l'économie centralisée et planifiée». L'émergence récente de plus en plus marquée de l'investissement et l'entreprenariat privé, en parallèle aux actions entreprises par l'Etat pour relancer l'économie en général et l'emploi en particulier. Il y a lieu de citer, à ce titre, le Programme de soutien à la relance économique «Psre» ( 2001-2004 ), le Plan national de développement agricole (Pnda), les dispositifs publics d'emploi d'attente (Ansej, CPE, Tuphimo, Esil). Ces programmes et dispositifs ont été «les principaux catalyseurs» de la reprise graduelle de l'activité économique qui s'est traduite par la baisse du taux de chômage de 28,9% en 1999 à 15,3% en 2005. La population active globale a augmenté de près d'un (1) million de personnes (965 190), soit en moyenne 200 000 personnes actives en plus par année. Globalement, le nombre de chômeurs est estimé en 2005 à près de 1,5 million de personnes contre 2,5 millions en 2000, représentant une baisse de 41%. Par localisation géographique, l'emploi en termes absolus, a plus augmenté en milieu urbain qu'en milieu rural : la population occupée en milieu urbain a augmenté de 1,1 million de personnes, contre 877.000 personnes, en milieu rural. L'évolution de la structure de la population occupée par secteur d'activité, place le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique (Btph) en tête de liste, et dans une moindre mesure celui de l'agriculture. En effet, les effectifs des occupés du Btph ont doublé, ils passent de 617 357 personnes en 2000 à 1232.800 personnes en 2005. Le poids du secteur de l'agriculture a augmenté de 3% en passant à 17,16% de l'emploi total en 2005.t Par ailleurs, l'on note la stagnation du secteur de l'industrie. Avec un emploi de 826.000 personnes en 2000, il est celui qui a le moins progressé. En effet, l'apport de 251.000 emplois nouveaux lui a fait franchir la barre d'un (1) million de postes occupés en 2005, mais il garde le même poids qu'en 2000 (un peu plus de 13%). Le commerce, l'administration et les services ont régressé. Si, par rapport à 2000, l'emploi dans ces secteurs a augmenté de plus de 604.000 postes, leur poids dans l'emploi total a plutôt reculé de près de 8%.