«Ni les menaces ni les intimidations ne peuvent nous faire reculer.» En dépit des intimidations, des menaces et autres pressions exercées par leur tutelle au niveau national et local, les travailleurs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, représentés en grande partie par le Sete-Ugta dans l'intersyndicale, ont suivi massivement le mot d'ordre de grève en paralysant entièrement les établissements scolaires sur tout le territoire de wilaya et tous paliers confondus. En effet, l'intersyndicale de l'éducation qui est représentée à Béjaïa par le Cnapest qui représente une partie des enseignants des lycées, l'Unpef récemment créée à Béjaïa dans le corps des corps communs de l'Education et le Sete qui fait l'unanimité dans le primaire et le moyen et une autre partie des travailleurs des lycées tous corps confondus, a paralysé le secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa malgré les manoeuvres de l'administration dont la dernière a été l'oeuvre du directeur de l'éducation qui a réuni tous les proviseurs des lycées et les directeurs des CEM leur demandant de sensibiliser les travailleurs à ne pas suivre la grève de l'intersyndicale conformément aux directives du ministre de l'Education. De leur côté, les travailleurs de l'éducation de Béjaïa, en dépit de la circulaire ministérielle affichée à temps menaçant les travailleurs de l'Education qui prendraient part à la grève de subir des ponctions sur salaires et sur la prime de rendement d'une part, le jugement illégal de la grève par le tribunal de Sidi M'hamed suivi par le communiqué, largement diffusé par les médias nationaux, du ministre de l'Education qui menace d'appliquer les dispositions législatives et réglementaires prévues par la loi en cas de non-respect de la décision de justice d'autre part, ont suivi leurs syndicats respectifs en adhérant au mouvement de grève: «Ni les menaces ni les intimidations ne peuvent nous faire reculer, le marasme social est profond, la misère ravage le secteur de l'éducation et aucune réforme de l'éducation ne peut réussir sans l'amélioration du statut social du travailleur de l'éducation, nous n'arrivons pas à subvenir aux besoins de nos familles. La reconsidération des travailleurs en général et de l'éducation en particulier est une condition sine qua non pour la réussite de la réforme qui défendra aussi l'intérêt de l'élève», nous déclarent les travailleurs grévistes. Par ailleurs, devant l'annonce du taux de 100% par les syndicats locaux de l'intersyndicale, notamment le Sete, aucune réaction officielle des services de la DE quant au taux de suivi de grève qu'ils ont toujours l'habitude de faire à l'avance.