Le Chabab est certainement en avance sur son tableau de marche. Si l'on fait fi du phénomène du PAC, un club qui vient de la Division 2, la plus belle progression de la Division 1 lors de cette phase aller, est celle du CR Belouizdad. Cela peut paraître étonnant car nous avons affaire là à un des clubs les plus titrés d'Algérie, un club habitué, donc, à jouer dans la cour des grands. Mais, aussi réputé qu'il puisse être, un club n'est jamais à l'abri d'une mauvaise passe et celle qu'a connue le Chabab la saison dernière n'est pas près d'être oubliée par ses supporters. La saison 2004-2005 pour ce club avait été, on s'en souvient, synonyme de cauchemar, le Chabab n'ayant été sauvé de la relégation, en fin de saison, que par miracle. Ce fut une véritable descente aux enfers pour un club pourtant couronné deux fois champion d'Algérie en 2000 et 2001. La gestion de ces deux titres avait été très mal assurée par l'équipe dirigeante en place qui a laissé s'installer au sein du groupe de joueurs le vent de la discorde. Petit à petit, les supporters des Rouge et Blanc, qui baignaient dans l'euphorie en 2000 et 2001, ont vu leur équipe se désagréger jusqu'à obtention de l'espèce de magna de joueurs qui a failli la mener vers la Division 2, la saison dernière. Le départ de Mohamed Lefkir de la présidence du club et son remplacement par Ali Ferrah, a été salutaire pour ce club. Car Ferrah, s'est juré de redonner une assise au Chabab et une image en rapport avec son statut. La première mission a consisté à étoffer l'effectif de joueurs qu'il a placés sous l'autorité technique de Nedjmeddine Belayachi. Le résultat s'est très vite ressenti puisqu'à l'issue de la phase aller, le Chabab a terminé à la 4e place avec un total de 26 points. Un total obtenu à la faveur de 7 victoires (soit 47% des 15 matches disputés) 5 nuls (33 %) et 3 défaites (20%). Bien sûr, pour un club de l'aura du CRB on peut dire qu'un tel bilan est mitigé mais lorsque, comme lui, on sort d'une saison cauchemardesque, on est forcé de croire en une amélioration des plus remarquables. Ce constat est encore plus notable lorsqu'on fait le parallèle avec le bilan du CRB de la saison dernière à la même époque. Il y a un an, donc, ce club avait terminé la phase aller du championnat en 10e position avec un total de 18 points obtenus à la suite de 5 victoires, 3 nuls et 7 défaites. On remarque, d'abord, que le Chabab a, cette saison, amélioré de 8 points son capital. Ensuite, en matière de défaites, il en a enregistré 4 de moins par rapport à 2004. Il y a là une nette différence qui a permis au Chabab de se hisser dans le haut du tableau. Un Chabab qui a montré plus de rigueur dans son jeu. Pourtant s'il s'est montré un peu plus efficace en attaque par rapport à il y a un an, (15 buts inscrits cette saison contre 10 la saison dernière), le CRB n'a pas fait montre d'un réalisme défensif de première valeur. Cette saison il a encaissé 12 buts soit seulement deux de moins que lors de la catastrophique saison dernière. Par ailleurs, chez lui, le club des Rouge et Blanc, a disputé 8 matches et il en a perdu un seul (au stade du 5-Juillet dans le derby contre l'USMA). A côté de cela, il a remporté 6 victoires et fait une fois match nul. Avec 19 points, il se clase en 5e position dans le rendement des clubs à domicile. Pour ce qui est des buts, toujours chez lui, le CRB en a inscrit 10 (soit 1,25 but par match), et en a encaissé 6 (soit 0,75 but par match. C'est un bilan très moyen. En déplacement, il se classe en 3e position sur les 16 clubs de la Division 1, derrière la JSK et l'ASO Chlef. Hors de ses bases, le Chabab a disputé 7 matches, remportant une victoire, faisant 4 fois match-nul et concédant 2 défaites. Si son rendement défensif est remarquable (seulement 6 buts encaissés), il fait montre, ici, d'une faiblesse sur le plan offensif en inscrivant seulement 5 buts (soit 0,71 but par match). Ces statistiques démontrent que le CRB a fait un bon en avant par rapport à l'an dernier mais qu'il a, encore, besoin d'être amélioré. Ali Ferrah, son président, sait qu'il va falloir faire confirmer cette amélioration et il tente de remotiver pour cela ses joueurs. Cependant, on apprend que l'entraîneur Nedjmeddine Belayachi, serait sur le point de lâcher prise ce qui signifie que sorti de son Oranie natale, il est perdu. On rappellera qu'il avait déjà entraîné le CRB qu'il avait quitté en milieu de saison et qu'il en avait fait de même avec la JSK. En tout cas, le Chabab ne s'était pas fixé un objectif de grandeur cette saison, juste faire mieux que lors de l'exercice précédent. Il est, dans ce cas, en avance sur son tableau de marche à l'issue de la phase aller. Mais comme l'on sait, l'appétit vient en mangeant, le Chabab se prend au jeu de celui qui en veut plus. Autant dire que c'est un autre challenge qui se présente à lui.