Tandis que certaines grandes infrastructures en chantier lancées depuis plus de trois ans accusent encore des retards, plusieurs autres projets inscrits au programme de développement de la wilaya d'Oran vont être lancés durant le premier semestre de l'année en cours. En matière de travaux de confortement de la falaise rocheuse longeant la route de la corniche, ce projet permettra sans doute d'améliorer la circulation sur cet axe important pour le tourisme local. Près de 780 millions de DA sont consacrés à la réalisation d'une trémie au niveau de la cité Djamel. Cet ouvrage s'avère aujourd'hui vital pour la fluidité de la circulation. La mise en service partielle de l'échangeur du rond-point d'El Bahia a en effet, provoqué l'encombrement pourtant prévisible sur le rond-point en aval de la cité Djamel. Par ailleurs, une enveloppe globale de 32 milliards de DA a été dégagée pour le lancement de divers projets d'équipement à travers les communes de la wilaya durant l'exercice 2006. Le secteur de l'habitat a bénéficié de 31 millions de dinars. En matière d'hydraulique, près de 3 milliards de dinars sont affectés à la réalisation de deux nouvelles stations de dessalement et à des travaux de retenues au niveau de l'Oued Tlelat. La réhabilitation du port de pêche de Kristel et le confortement de la jetée ouest du port d'Oran mobilisent une enveloppe de 1,1 milliard de DA. Le secteur de la santé est, quant à lui, concerné par les travaux de réfection de quelque vieilles infrastructures, la réalisation d'un centre du cancer, d'une structure sanitaire pour les grands brûlés, et l'acquisition de matériel médical pour une enveloppe totale de près de 1,5 milliard de dinars. Ce sont là les grandes lignes du programme de développement tracées pour l'année 2006 en cours. Un programme en apparence riche et ambitieux, mais qui reste, selon certains spécialistes et urbanistes locaux, figé aux dimensions de l'urgence des plaies urbaines devant être traitées au niveau de la wilaya. Par ailleurs, l'optimisme et l'autosatisfaction affichés par certains discours ne peuvent occulter la triste réalité des retards récurrents accusés par bon nombre de grands projets lancés, pour certains il y a plus de cinq ans. Le grand échangeur routier d'El Bahia, le chantier de la grande mosquée Benbadis ou encore le Palais des congrès dont les travaux sont à l'arrêt depuis plus d'un an, illustrent un lamentable état des lieux en termes de rigueur dans le respect des délais et la maîtrise des projets. D'ailleurs, plusieurs entreprises engagées dans des marchés de réalisation de projets divers font régulièrement l'objet de mises en demeure suivies de lourdes pénalités de retard notifiées par l'administration.