L'ancien coordinateur national du Cnapest, (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), M.Meriane Meziane, a été hier, au centre de critiques acerbes proférées par ses anciens «amis» du syndicat. En effet, à l'occasion d'un point de presse animé, hier, au siège fédéral du FFS à Alger les membres de ce syndicat n'ont pas cessé de critiquer Meriane, le qualifiant de «pion» chargé par la tutelle pour casser le syndicat. Selon leurs dires, l'ancien coordinateur du Cnapest n'a jamais travaillé pour les intérêts du syndicat, ni celui de ses collègues enseignants. «Nous avons plusieurs indices qui prouvent qu'il a usé de son poste pour servir ses intérêts et ceux de la tutelle», insistent-ils. «Cela fait plus d'une année que nous lui reprochons ses agissements», a déclaré le nouveau coordinateur national, M.Nouar Larbi. En évoquant les actions menées par le mouvement, ce dernier a souligné que l'ancien coordinateur national, «était rarement présent aux réunions du conseil, ainsi qu'aux journées de protestation organisées par le syndicat». Le conférencier n'a pas été tendre avec son collègue. Il a révélé que l'ex-coordinateur est entré en négociations avec la tutelle, sans l'avis des autres membres du bureau. En outre, pour prouver le bien-fondé de ses prétentions, M.Nouar a déclaré que son prédécesseur sera désigné à la tête d'un syndicat que la tutelle aurait déjà agréé. Au regard des déclarations de M.Nouar, des questions s'imposent d'elles-mêmes. Pourquoi a-t-on attendu tout ce temps pour réagir? Il y a lieu de préciser que c'est M.Meriane, lui-même, qui a remis sa démission et n'a donc pas été exclu du Cnapest. La réponse avancée par le conférencier est quelque peu déconcertante. En effet, M.Nouar a simplement déclaré que le bureau s'est refusé de prendre une décision à l'encontre de l'ex-coordinateur, pour la simple raison que cela impliquerait, suivant les termes du règlement intérieur du Cnapest, qu'une telle démarche aboutirait à la dissolution de toute la direction au Cnapest. En d'autres termes, l'on a tu aux enseignants la vérité pendant toute une année pour éviter le départ du bureau. Concernant l'évaluation de la grève, les syndicalistes estiment que le suivi était massif. «Le taux de suivi a dépassé les 85%.», confirment-ils. S'agissant du dernier point inscrit à l'ordre du jour, à savoir les nouvelles actions à mener dans l'avenir, le nouveau coordinateur a souligné qu'après consultation de la base, le conseil décidera prochainement des nouvelles actions, à l'occasion de sa prochaine réunion le 9 du mois prochain.