Les réformes du système éducatif, la situation actuelle de l'enseignement technique, les épreuves du baccalauréat, la plate-forme socioprofessionnelle des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, la déperdition scolaire, ont été les axes principaux de la conférence de presse qu'a animée hier, le coordinateur national du Cnapest, Meziane Meriane. Celui-ci n'est pas allé par trente six chemins pour critiquer les réformes entamées par le département du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Des réformes, selon le conférencier, visant la suppression de l'enseignement technique. «Quand on engage des réformes, il faut avoir les moyens de sa politique», a-t-il plaidé. Avec cette déclaration plus ou moins tonitruante, le coordinateur du Cnapest jette un véritable pavé dans la mare et s'interroge «s'il n'y a pas d'injonction extérieure pour supprimer l'enseignement technique». Pour contrer ce pseudo-projet, M.Meriane affirme, d'un ton intransigeant, que son syndicat se mobilisera davantage. «Nous allons continuer notre combat pour maintenir l'enseignement technique», avant d'ajouter: «On préconise des schémas de remplacement». Dans sa plaidoirie, Meziane Meriane accable les réformes de tous les maux. La déperdition scolaire est justifiée, selon lui, par le manque de formation des enseignants. «D'autant que les professeurs ne sont ni formés ni prêts à mener ces réformes», souligne-t-il. Dans ce cadre, l'orateur fera une relation entre le nombre des inscrits en 1re année fondamentale et celui, réel, des élèves qui atterrissent en secondaire. «Sur 100 élèves inscrits en 1re AF, seulement 17% de ces derniers arrivent au lycée», ajoutant qu'ils sont 60% à rejoindre le collège. «Plus de 500.000 élèves quittent annuellement les bancs d'école. Ce chiffre est appelé à augmenter si l'Etat maintient résolument les réformes entamées», avertit-il. Le dernier taux de réussite au baccalauréat, 53,27%, n'est pour Meriane que «l'arbre qui cache la forêt». Aussi, le Cnapest, selon son coordinateur, préconise une série de mesures dont l'organisation de sessions de rattrapage. Sans plus de détails, il enchaîne: «On doit créer des passerelles pour récupérer ces élèves ayant des moyennes de 9 à 10/20». Enfin, il y a lieu de souligner que la clôture de l'université d'été sera ponctuée par la tenue du Conseil national du syndicat.