Des producteurs privés réclament une révision à la hausse du prix actuel à 30 dinars. Il n'existe aucune intention d'augmenter le prix du lait, a rassuré, jeudi, le ministre du Commerce, M.El Hachemi Djaâboub. Le ministre a ainsi apporté un démenti catégorique à toutes les rumeurs faisant état d'une augmentation du prix actuel du sachet de lait de 25 dinars à 30 dinars, et ce en marge de la séance consacrée aux réponses aux questions des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). En effet, le prix du lait fait débat actuellement. Des producteurs privés du lait réclament une révision à la hausse du prix du sachet à 30 dinars à la fin du mois en cours. Une augmentation justifiée, selon ces derniers, par la hausse du prix de la matière première, à savoir la poudre de lait ainsi que celle du coût de la production, du transport et de la commercialisation. Les industriels privés du secteur, qui représentent 40% du marché du lait en sachet, évoquent également le problème de rehaussement du prix de l'aliment du bétail. Ce dernier est cédé, selon eux, sur le marché, à un prix de 2400 dinars le quintal et la botte de foin à 500 dinars, alors que la consommation moyenne d'une vache est de l'ordre de 15 kg par jour et que l'Etat ne subventionne les éleveurs qu'à hauteur de 7 dinars par litre de lait. Selon la réglementation en vigueur, le prix à consommateur du lait conditionné en sachet- lait pasteurisé, partiellement écrémé, dont la teneur en matières grasses est de 15 à 20 grammes- est fixé à 25 dinars le litre. Son prix de vente par les transformateurs est administré à 23,35 dinars. Mais les producteurs privés affirment que «le prix de revient du sachet de lait n'est plus adapté à son prix de vente». Du côté du ministère de l'Agriculture, on parle d'une enveloppe financière estimée à 25 milliards de dinars affectée à la filière lait. Ce budget est inscrit, selon les responsables du département de Barkat, dans le cadre du plan quinquennal de soutien à la relance économique, qui a prévu une enveloppe financière estimée à 180 milliards de dinars pour le secteur de l'agriculture, dont 33,9 milliards affectés à l'élevage et 25 milliards à la filière lait. En matière de production annuelle, trois milliards de litres de lait sont prévus pour les échéances à venir. L'Algérie produit actuellement 1,5 milliard de litres annuellement. Les Algériens en consomment 2 milliards. Il faut savoir que l'Algérie est le premier consommateur de lait du Maghreb avec un taux de croissance de 8% et une consommation moyenne de l'ordre de 100 à 110 litres/habitant/an. Cette consommation augmente encore régulièrement et devrait atteindre au moins 115 litres/habitant/an en 2010. A partir de là, peut-on déduire que le prix du lait ne connaîtra pas d'augmentation?