Azzedine Mihoubi rend un vibrant hommage au rôle de l'ANP dans la sauvegarde des institutions du pays. « Grâce à son attachement à la voie constitutionnelle », a affirmé le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND). En effet, Mihoubi a réuni, hier matin, les responsables chargés de la communication électronique du RND, au siège national à Ben Aknoun. Le nouveau patron du RND a rappelé à cette occasion que l'ANP a respecté strictement la constitution, et ce dès le début de la crise politique actuelle. « L'armée pouvait imposer son diktat et prendre le pouvoir, mais elle a choisi la voie démocratique qui est celle du respect de la Constitution afin de permettre aux Algériens de choisir librement leurs dirigeants », a-t-il soutenu en mettant en avant le rôle du Haut Commandement de l'armée pour mener le pays vers cette voie constitutionnelle et démocratique. « Cela a permis de sauvegarder la stabilité du pays en évitant tout dérapage qui aurait pu se produire avec une sortie de la Constitution », a-t-il estimé avant de faire un aveu des plus déconcertants. « Certaines parties voulaient appâter l'ANP par le pouvoir », a-t-il dit. « Ce que le chef d'état-major a catégoriquement refusé dès le début en donnant le pouvoir au peuple. Il a ainsi appelé au dialogue afin de trouver un terrain d'entente qui permet d'aller vers des élections afin que le peuple choisisse son président de la République en toute liberté et transparence », a-t-il poursuivi. D'ailleurs, en parlant de dialogue national, Azzedine Mihoubi, a tenu à saluer le travail fait par le panel.« Cela a été une réussite du fait qu'il nous permettra d'aller vers une présidentielle », a-t-il attesté non sans réitérer, encore une fois, son opposition à une phase de transition. « Elle ne permettra pas au peuple d'exprimer sa volonté », a-t-il dénoncé. L'intérimaire du RND a profité de l'occasion pour appeler la classe politique en général et les cadres du parti en particulier, d'aller à la rencontre du peuple afin de le sensibiliser sur l'importance de la prochaine présidentielle. « Si le dialogue était une issue obligatoire, la présidentielle est, elle, vitale », a-t-il rétorqué d'un air des plus sérieux. Car, selon lui, elle permettra de concrétiser la volonté populaire par la voie démocratique. « Surtout que les autorités viennent d'offrir les garanties nécessaires pour des élections libres et démocratiques avec l'autorité indépendante de surveillance des élections et la nouvelle loi sur le régime électoral », a rappelé l'ex-ministre de la Culture. « Elles apporteront les garanties nécessaires», a-t-il conclu avec beaucoup d'espoir.