Le RND (Rassemblement national démocratique) soutient la proposition du chef de l'état-major pour convoquer le corps électoral le 15 septembre prochain. Selon son secrétaire général par intérim, seule une élection présidentielle permettra de concrétiser la démocratie et le pluripartisme et sauver ainsi le pays du vide constitutionnel. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Azzedine Mihoubi n'y est pas allé par quatre chemins pour afficher son soutien à la récente proposition du général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, de convoquer le corps électoral le 15 septembre. «Nous sommes les partisans pour l'organisation d'une élection le plus tôt possible», a-t-il déclaré hier, au siège national du parti à Alger, lors de sa première rencontre avec les parlementaires du parti des deux Chambres, depuis son arrivée à la tête du RND. Pour lui, aller vers une élection présidentielle reste le seul moyen pour concrétiser la démocratie et le pluripartisme, chose, souligne-t-il, «que nous ne pouvons pas faire dans une situation de vide». Insistant sur le dialogue qu'il qualifie de «comportement civilisé», le secrétaire général par intérim du RND est convaincu que toutes les revendications politiques, sociales et économiques exprimées par le peuple depuis maintenant plus de six mois, ne peuvent être prises en charge sans dialogue. «Le dialogue est le contraire de l'entêtement», dit-il. Il rappelle, à cet effet, la position de sa formation politique qui a toujours encouragé l'Instance du dialogue et de médiation. D'ailleurs, poursuit-il, «nous avons décidé de soutenir et d'appuyer le dialogue, et ce, même si nous nous sommes écartés puisque seul le dialogue nous conduira vers une élection présidentielle». Azzedine Mihoubi souligne, par ailleurs, le rôle «important» qu'a joué l'Armée nationale populaire (ANP) depuis le début du mouvement populaire. «L'armée a, dès le départ, pris en charge les revendications du peuple et répondu à ses demandes, et ce, quelle que soit leur complexité. Seulement, le message de l'armée était très clair : aller vers le dialogue», note-t-il. Et d'ajouter : «L'institution de l'armée a choisi le rang du peuple pour sauver le pays du vide alors qu'elle aurait pu prendre le pouvoir. C'est la preuve que l'armée n'est pas à la recherche du pouvoir. Elle est là juste pour encadrer afin d'aller vers des élections qui éliront un Président». Ry. N.