Malgré la volonté affichée, la coopération dans le domaine économique demeure insignifiante. Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Igor Ivanov, est arrivé hier à Alger pour préparer une prochaine visite en Algérie du président russe Vladimir Poutine, apprend-on de sources officielles. M.Ivanov, envoyé spécial du président russe, a indiqué que son séjour algérois est essentiellement destiné à préparer la visite de Vladimir Poutine, sans pour autant avancer la date précise de la prochaine visite du président russe. Dès son arrivée à Alger, M.Ivanov a été reçu, par le président de la République. D'abord en tête à tête, l'entretien a été élargi aux membres de la délégation russe, du vice-ministre russe des Finances et d´un représentant du ministère des Affaires étrangères, en présence de M.Mourad Medelci, ministre des Finances et M.Karim Djoudi, ministre délégué, chargé de la Réforme financière. Bien que rien n'a filtré de ces entretiens, la qualité des participants indique clairement qu'il a été question de «la dette russe» objet de tractations entre les deux pays depuis des années. Régulièrement évoquée, cette question a été débattue lors de la dernière réunion de la grande commission mixte algéro-russe. Même si la qualité des relations entre les deux pays est citée en exemple, il n'en demeure pas moins que sur le plan économique, la question de la reconversion de la dette algérienne détenue par la Russie, n'a toujours pas trouvé preneur du fait de l'absence d'«offre intéressante pour les entreprises russes» avait souligné l'ambassadeur russe en poste à Alger en novembre de l'année dernière. Bien avant l'arrivée de l'«envoyé spécial», des experts des deux pays se sont penchés sur le cas de la dette, mais également de la coopération militaire et sur la lutte antiterroriste. Sur ces deux questions, force est de constater que les choses évoluent très positivement, avec notamment d'importants contrats d'armement signés entre les deux Etats. Il reste tout de même que, malgré la volonté affichée, la coopération dans le domaine économique demeure insignifiante, et très loin du niveau des années 70. En effet, le volume des échanges entre les deux pays n'excède pas les 350 millions de dollars. Pour l'heure, l'intervention des entreprises russes en Algérie se limite aux hydrocarbures, bien que l'on enregistre un projet d'installation d'une usine russe de fabrication de fibre optique, en partenariat avec Algérie Télécom. Au plan international, l'Algérie et la Russie partagent la même analyse sur les grandes questions de l'heure.