L'attaque a eu lieu avant-hier, aux environs de 23h 30 dans le quartier de Bab El-Aquas (Porte des arcades). Une incursion terroriste dans la ville de Médéa s'est soldée par la mort de six citoyens, dont un policier. Un terroriste appartenant au groupe a été également abattu. L'attaque a eu lieu avant-hier, aux environs de 23h30 dans le quartier de Bab El-Aquas (Porte des arcades), à la sortie ouest de Médéa, et avait ciblé d'abord un point de contrôle de police. Les premiers coups de feu tirés ont provoqué la mort d'un policier. L'échange de tirs qui s'en est suivi avait permis l'élimination d'un terroriste, dont l'arme automatique a été récupérée, avant que le groupe ne prenne la fuite devant la riposte des autres policiers. En battant en retraite, le groupe armé, composée de six personnes, a assassiné tous ceux qui se trouvaient sur son passage, en l'occurrence, un jeune de 17 ans qui tentait de s'enfuir du lieu de l'attentat, une mère et sa fille, qui se trouvaient dans leur maison, située à proximité de l'attentat, puis deux hommes qui se trouvaient un peu plus loin. Aussitôt après, c'est-à-dire vers 23h, une grande opération de recherche a été lancée dans les maquis avoisinants. Selon des témoins oculaires, le bilan de cet acte de terrorisme aurait pu être plus lourd, n'eût été la riposte rapide des policiers qui assuraient le contrôle de cet axe de la sortie ouest de Médéa, région connue pour son relief accidenté et fortement boisé et qui offre une cache indiquée pour les groupes armés du GIA, encore implantés entre Médéa et Aïn Defla. L'inhumation des victimes de l'attentat s'est déroulée hier, après la prière du mort, faite à la mosquée Ennour, au centre-ville, près de la place du 1er-Novembre, en présence d'une foule nombreuse. Depuis près d'un an, c'est-à-dire depuis l'attaque contre le technicum de la ville, qui avait fait 17 morts, Médéa n'avait pas connu pareil attentat, perpétré à proximité du centre urbain. Ce nouveau carnage intervient donc après une accalmie à laquelle les Médéens commençaient à prendre goût. Depuis le début de l'année en cours, plusieurs actes terroristes ont été perpétrés sur l'axe Médéa-Aïn Defla-Tiaret-Relizane, c'est-à-dire dans la zone d'activité des GIA. Le week-end dernier a été particulièrement sanglant avec l'assassinat de trois bergers et l'enlèvement de deux autres, à Tiaret, ainsi que l'assassinat d'un militaire et d'un policier à Bouira. La nouvelle année promet d'être meurtrière.