24 programmes nationaux de prévention ont été élaborés pour un coût de 13 milliards de DA. Près de 22.774 cas de leishmaniose ont été enregistrés durant l'année 2005. Cette maladie prend des proportions alarmantes dans certaines wilayas du Centre, à l'instar de Médéa, où plus de 1400 cas de leishmaniose cutanée ont été recensés depuis le mois d'octobre 2005. «Des efforts supplémentaires doivent être consentis dans le domaine de la lutte contre les vecteurs et les foyers de transmission de cette maladie», a indiqué, hier, le ministre de la Santé, M. Amar Tou au cours d'une journée consacrée à la présentation des programmes nationaux de prévention. Il a indiqué que son ministère est disposé à mobiliser d'importantes ressources financières pour venir à bout des maladies zoonotiques et autres qui touchent d'importants pans de la population. L'objectif est de réduire de 50% le nombre des cas déclarés. M.Tou a annoncé qu'une enveloppe financière de 13 milliards de dinars sera consacrée à 24 programmes de prévention durant les cinq prochaines années. Les grandes lignes directrices des programmes nationaux de prévention ont été présentées, hier. Ils concernent notamment les maladies non transmissibles (MNT) et transmissibles (MT), la protection maternelle et infantile, les maladies transmissibles et d´hygiène du milieu, les programmes d´hygiène en milieux éducatifs, ainsi que les programmes de lutte contre les infections nosocomiales, les toxi-infections collectives, la tuberculose et le programme national de zoonoses. Ces programmes concernent, selon le directeur de la prévention au ministère, Dr Ouahdi, les maladies transmissibles et les MNT «dont la mortalité est plus importante, représentant 58%». Elles pourraient devenir d'ici à 2020 la première cause de mortalité avec 73% de décès, selon l'OMS. Pour les MNT, tel le cancer, il est prévu des campagnes de dépistage du cancer du col et du sein. Pour le diabète, des campagnes de dépistage au sein de la population sont fixées comme objectif. Une première opération a été effectuée en 2005 dans l´est du pays sur un échantillon de 90.000 sujets. Deux autres opérations similaires sont également en voie de réalisation au centre et à l´ouest du pays. Ces programmes nationaux sont préparés «de façon rigoureuse et méthodologique afin que chaque programme prenne en charge un type de pathologie, établisse la situation épidémiologique actuelle et trace les échéances de guérison pour la période 2006-2009», a-t-il affirmé. Concernant la santé maternelle et infantile, elle s'articule, selon le Dr Fourar, sur 6 programmes. Ainsi, 13,5% des enfants ont été hospitalisés pour diarrhée en 2004. l'incidence annuelle financière de cette maladie est de 20 millions de dinars, dira-t-il. Aussi, 25% des enfants étaient hospitalisés en 2004 pour infections respiratoires aiguës. S'agissant des maladies nosocomiales, le taux de prévalence global national de ces infections se situe entre 10% et 15%. L'objectif pour 2006-2009 est de réduire de 50% la prévalence et l'incidence de ces maladies. Aussi, 3373 malades ont été hospitalisés en 2005 pour une toxi-infection alimentaire. Les programmes de soins et l´évaluation des coûts d´hospitalisation en Algérie seront également rendus publics dans les prochains jours.