Les iniquités dans la répartition énergétique ont été relevées lors des débats. Décidé à porter un regard critique sur les moindres actions de l'Exécutif, le parti majoritaire continue de débattre le programme du gouvernement au sein des différentes commissions qu'il a installées en octobre dernier, et ce, parallèlement à l'opération de renouvellement de ses structures. Dimanche en fin d'après-midi, c'est le volet «distribution du gaz» -qui a été abordé et débattu après un brillant exposé fait par les membres de la commission hydrocarbures, gaz, énergie et mines présidée par Hocine Rizou sous l'oeil attentif de Ammar Tou, ministre de la Santé et membre de la direction exécutive du parti. Selon des sources proches de cette commission, des griefs ont été portés contre l'Exécutif, y compris les ministres du FLN, notamment dans l'approche faite en matière de distribution et de raccordement au gaz. «Nous avons constaté plusieurs contradictions entre notre programme en tant que parti et la manière d'exécution sur le terrain du programme du gouvernement», notent ces sources. Pour la commission, les contradictions portent particulièrement sur «le manque d'équité énergétique entre les citoyens, les retards flagrants constatés dans la réalisation des programmes et l'absence d'une vision stratégique pour une meilleure rentabilité du réseau gaz sous-utilisé», soulignent ces sources. Expliquant l'iniquité énergétique, «la commission Risou» a noté que le taux national de 33% de raccordement au gaz naturel n'est pas uniformément réparti à l'échelle du territoire national et entre les citoyens. Le problème des branchements et de leur coût a été également abordé. Ces deux principaux problèmes font généralement «qu'on aboutisse à des situations paradoxales et frustrantes pour les citoyens», selon cette commission qui ne s'est pas contentée de critiques. «Nous suggérons dans un premier temps un système de péréquation, mais cette vision sera affinée par la suite», rapportent les mêmes sources. Agissant d'abord en tant que parti politique, le FLN ne perd pas de vue les échéances électorales à court et à moyen terme. «Il est de notre devoir de porter un regard critique sur les actions du gouvernement, d'alerter si quelque chose ne fonctionne pas convenablement mais aussi de vérifier si ces actions sont adaptées à notre programme», a affirmé un membre de la commission. «Il faut savoir que s'il y a des dysfonctionnements dans l'exécution du programme du gouvernement, les répercussions nous les subirons, nous, en tant que parti politique majoritaire. Notre souci donc, consiste à transformer ces entorses de fonctionnement en acquis politique, en arme électorale pour nos élus et nos militants de base.» D'autres groupes de travail vont défiler et exposer devant les cadres du parti. Rappelons que les deux commissions installées par le FLN ont été sévèrement critiquées par certains acteurs et partis politiques, dont le MSP. Deux commissions on été installées par le parti majoritaire en octobre dernier. La première commission est chargée de besogner sur les amendements du code communal et du code de wilaya. Elle s'intéressera également à tous les projets de textes législatifs et réglementaires. C'est une commission qui va éclairer le secrétariat du parti qui, à son tour, donnera des directives aux députés dans leur travail au sein de l'Assemblée nationale. La deuxième commission a été chargée d'étudier les systèmes constitutionnels. Elle s'intéressera notamment à la loi électorale, la loi sur les partis et particulièrement à la Constitution actuelle. Ces deux commissions chapeautées par Amar Tou, ont plusieurs objectifs. Elles sont chargées de suivre l'application du programme du gouvernement, d'évaluer son impact par rapport au programme du parti et celui du président, d'effectuer des études ponctuelles conjoncturelles et prospectives et, enfin, d'ouvrir des débats sur toutes les questions au sein du parti et avec l'environnement.