Cinq pourvoyeurs de la mort, dont une femme, ne séviront plus. Ils viennent d'être arrêtés par les services de sécurité de la wilaya d'Oran. Les cinq mis en cause sont poursuivis d'organiser des traversées clandestines au profit des candidats à l'émigration clandestine. La dernière en date est récente. Les mis en cause ont arrangé une «traversée» pour plusieurs personnes, en mettant à leur disposition une embarcation qui a chaviré au large d'Oran et qui a coûté la vie à un enfant. Ils ont été remis entre les mains des justiciers dès que les formalités d'enquête ont été parachevées. La harga, ou encore les tentatives de quitter clandestinement le territoire national est devenu un véritable phénomène de société. Les boat people se lancent à la mer où plusieurs dizaines de candidats se livrent à la mort tout en casquant des factures colossales. Les dernières opérations menées par les unités du groupement territorial des garde-côtes d'Oran ont révélé ce mal qui continue à ronger les esprits des adultes, jeunes, moins jeunes, des femmes avec leurs enfants. En fin de semaine passée, plus de 120 candidats à la mort certaine ont été interceptés au large des côtes oranaises en tentant de quitter le territoire national dans le cadre de l'émigration clandestine. Les garde-côtes d'Oran, en patrouille en mer, ont intercepté, lors de cinq opérations distinctes, au nord de Cap Falcon, au large d'Oran, et à Cap Aiguille dans la région de Kristel, 80 candidats à l'émigration clandestine, dont cinq mineurs et une femme, qui ont tenté de rejoindre les côtes espagnoles. De prime abord, trois groupes de harraga ont été interceptés par les garde-côtes au nord de Cap Falcon et deux autres dans le nord du port d'Oran et de Cap Aiguille. Rapatriés sur le sol algérien, tous les mis en cause ont été remis aux services de la Gendarmerie nationale, après les formalités d'usage. Ce phénomène a repris des allures fulgurantes, malgré toutes les dispositions prises pour contrecarrer à commencer celui-ci par l'arrestation de ces pourvoyeurs de la mort, faisant miroiter la meilleure traversée, les passeurs. En ce sens, les justiciers ne badinent pas avec de telles affaires, en affligeant des sentences plus ou moins lourdes, à l'encontre de tout candidat s'exposant à un tel risque, tout en charriant dans son aventure des vies humaines. Tout récemment, le procureur de la République de près du tribunal pénal d'Oran a réclamé la sentence exemplaire à l'encontre de deux jeunes passeurs de candidats à la harga. Les deux mis en cause sont poursuivis pour avoir facilité une tentative, quant à la traversée de 21 jeunes devant, selon le document d'accusation, rallier les côtes européennes à partir de Bousfer Plage, dans la partie ouest d'Oran. Leurs démêlés avec la justice ont commencé suite à l'interception, en pleine mer, par les garde-côtes de la façade ouest du pays de 21 jeunes, dont des écoliers. Ces derniers étaient déjà embarqués à bord d'un zodiac pneumatique. Ce signalement a coïncidé avec l'exploitation par les éléments de la Gendarmerie nationale, d'une information faisant état de la présence d'un groupe de sept autres jeunes attendant leur passeur, tout en se préparant à quitter illégalement le territoire national à partir de Bousfer Plage. Illico presto, les hommes en tenue verte se sont rendus sur les lieux où ils n'ont pas peiné quant à réussir leur opération, en embarquant tous ces candidats à la mort certaine. Passés aux aveux, les candidats à l'eldorado incertain n'ont pas tardé à mettre à l'index deux passeurs leur ayant fait miroiter les sept merveilles du monde contre une somme de 200 millions, dont les jeunes ont dû se cotiser à parts égales. Il s'agit de deux personnes âgées de 21 et 30 ans encourant de graves châtiments. En dépit de la mer houleuse, l'alerte n'est pas encore levée. Sur terre et en mer, le branle-bas de combat se poursuit. Les harraga et leurs passeurs passent à l'action à la moindre éclaircie ou encore à la faveur de la petite amélioration climatique. Le phénomène continue à prendre des ascensions fulgurantes. Tout récemment, plusieurs embarcations, transportant dizaines de candidats à l'émigration clandestine, ont, dans plusieurs opérations distinctes, été interceptées.