Le FLN planche sur la stratégie à adopter pour rafler la mise des élections de 2007. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a ouvert hier les travaux de la deuxième session de l'instance exécutive. Cette rencontre qui intervient une année après le congrès revêt un caractère organique important. Elle marque le point de départ de l'opération de restructuration de la base -qui devrait commencer la semaine prochaine- et le dernier virage de la trajectoire des grands rendez-vous électoraux. Cela représente une grande motivation pour le FLN, guéri de ses maux, et qui compte défendre sa place de leader de la classe politique. Ce positionnement condamne le parti de la majorité à faire des propositions d'envergure. C'est ce à quoi s'emploie le FLN depuis sa sortie de convalescence. Abdelaziz Belkhadem a rappelé hier, lors de l'ouverture des travaux, l'installation de deux commissions : celle du système constitutionnel, de la loi relative aux partis politiques et des élections et celle des lois des APC et APW et de la législation et de l'organisation. Ces deux commissions sont déjà à pied d'oeuvre. L'opération de restructuration ne constitue pas, à vrai dire, un obstacle majeur. Les deux instructions envoyées aux superviseurs et aux commissions provisoires de wilaya devraient suffire. Elles balisent les voies et moyens pour la procédure d'élection des bureaux de kasmas. Rappelons que parmi ces balises, figure l'interdiction des cumuls de postes de responsabilité; clause qui écarte de fait les maires et les députés de la compétition. Il est également question d'empêcher ceux qui ont géré les kasmas et qui ont failli dans leur mission de revenir aux postes. Il y a enfin empêchement de vote par procuration. Mais cette procédure peut évoluer après la session d'aujourd'hui parce que les rapports régionaux peuvent concourir à apporter des éléments nouveaux. Le FLN est sorti grandi des dernières élections partielles de Kabylie, ne cesse de répéter Belkhadem, à juste titre d'ailleurs, puisque la région lui était interdite depuis plus d'une décennie. Mais au-delà des résultats partiels, il faut dès à présent se préparer aux grandes compétitions. La campagne électorale des législatives débutera dans moins d'un an. Elle sera précédée par un débat intense sur l'amendement de la Constitution -et éventuellement le référendum-, de la révision des lois électorales et celle relative aux partis politiques. Mais le rendez-vous de 2007 accapare toute l'attention de la direction du FLN. Belkhadem rappelle «les manoeuvres sournoises au niveau des APC pour les affaiblir vis-à-vis de l'opinion publique», manoeuvres qui ont atteint leur pic lors de la présidentielle de 2004, précise-t-il, mais qui se sont terminées, «par la défaite et le repli» de leurs auteurs. C'est pourquoi, le FLN veut franchir tous les obstacles dressés sur son parcours pour réaliser son double exploit lors des prochaines élections et confirmer sa suprématie sur les autres et les faire taire. Il refuse bien sûr de les nommer parce qu'ils se reconnaîtront, insinue-t-on. Le FLN est là. Et il compte garder sa position contre vents et marées.