Après les grèves déclenchées dans les universités et les établissements scolaires, c'est au tour des étudiants des instituts des Beaux-arts, l'Institut national de la formation des cadres supérieurs de jeunes, ainsi que celui de la formation et de l'amélioration du niveau des enseignants de monter au créneau. En effet, les étudiants de ces instituts ont exprimé leur ras-le-bol, ces derniers jours, pour faire entendre leur voix. Ils partagent les mêmes situations. Ils revendiquent pratiquement les mêmes points. Les premiers à avoir exprimé leur colère, sont ceux de l'Institut des Beaux-arts d'Alger. Ils ont entamé une grève depuis un bon moment pour revendiquer quelques points socio-pédagogiques. De leur côté, les étudiants de l'Institut de formation et d'amélioration du niveau des enseignants, Fatma-Zahra à Ben Aknoun, poursuivent leur mot d'ordre de grève pour la 6e journée consécutive. Cet institut est cogéré par les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Cette grève, vient en signe de solidarité avec les étudiants des autres instituts régionaux de Béchar et de Ouargla, lesquels, ont déclenché la grève avant leurs camarades d'Alger. Ils menacent de ne pas reprendre le chemin des amphis, tant que leurs doléances n'ont pas trouvé une oreille attentive. «Nous préférons une année blanche, que de rejoindre les classes, dans des conditions floues», déclare une étudiante en langue amazighe. Parmi les points revendiqués par les étudiants, il est utile de souligner, le statut des étudiants, la classification de leur diplôme de fin d'étude, la grille des salaires dans la Fonction publique, comme ils exigent les copies des contrats signés avec la tutelle. L'autre point revendiqué, est le manque d'enseignants, notamment ceux de la langue française et amazighe. Faut-il le préciser, les étudiants de la langue Amazigh, sont les plus concernés par cette grève. «Nous vivons dans des conditions vraiment floues. Nous demandons à la tutelle de se prononcer sur nos doléances», déclare la même étudiante. En guise de réponse à la circulaire du ministère de l'Education, à travers laquelle on a demandé aux directeurs des instituts, d'inciter les étudiants à geler la grève et de trouver, incessamment, une solution à leurs revendications, les étudiants pensent que ladite circulaire n'apporte aucune solution. «Ce n'est qu'une manière de leur part, de casser la grève», a-t-elle conclu. Parallèlement, l'Institut national de la formation des cadres supérieurs de la jeunesse, sis à Texraine, (Alger), vit, à son tour, un malaise. Dans un communiqué, adressé au ministre de la Jeunesse et des Sports et à la presse nationale, les étudiants dudit Institut, n'ont pas seulement décidé de poursuivre la grève, mais aussi, de boycotter les examens du premier semestre, prévus samedi prochain. Ces derniers menacent de recourir à d'autres moyens «légitimes», pour faire entendre leur voix.