Les habitants en question se trouvent face à un véritable casse-tête chinois pour se faire délivrer des documents d'état-civil Menacés d'expulsion depuis plusieurs mois, les résidants du centre familial Cacobath de la ville balnéaire de Tigzirt ne savent, apparemment, plus à quel saint se vouer puisqu'ils sont confrontés à un autre problème d'ordre administratif. En effet, les habitants en question se trouvent face à un véritable casse-tête chinois pour se faire délivrer des documents d'état-civil au niveau de la municipalité de Tigzirt. «Nous sommes victimes d'une bureaucratie outrancière, et ce, depuis que nous avons adressé des recours à la tutelle au mois d'octobre dernier, pour dénoncer l'iniquité et les passe-droits avec lesquels sont affectées les dernières attributions de logements sociaux par la daïra», clame ,avec beaucoup d'amertume, l'un des résidants du centre précité, qui précise en outre, que le président de l'APC de Tigzirt refuse, et «sur injonction du chef de daïra», selon notre interlocuteur, de délivrer, «sous aucun prétexte», des certificats de résidence, et ce, en dépit de la présentation de la carte nationale d'identité sur laquelle est mentionné le centre familial Cacobath comme lieu de résidence. Pis encore, à en croire les habitants du centre, les résidants des Cacobapth sont même inscrits sur la liste électorale à Tigzirt. «Donc, on ne peut prétendre à l'obtention d'un passeport, d'une CNI, d'un permis de conduire, à l'ouverture d'un compte bancaire ou même à la scolarisation de nos enfants», déplorent les résidants du centre, qui comptent interpeller, dans les prochains jours, le nouveau wali sur leur situation de précarité qui s'est finalement installée dans la durée. Cela étant, faut-il le rappeler, nombreux sont ceux qui habitent à l'intérieur du centre depuis plus de vingt ans. Dernièrement, une commission de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) s'est déplacée à Tigzirt pour visiter les lieux, toutefois, jusqu'à l'heure actuelle, les résidants en question demeurent dans l'expectative. L'on s'attend, sans doute, à un débat sur la question lors de la prochaine session de l'APW prévue dans quelques jours.