L'opération a nécessité la mobilisation de 1518 policiers. Presque 1700 personnes interpellées, dont 25 ressortissants africains et pas moins d'une cinquantaine de femmes. C'est le bilan d'une vaste opération de contrôle que la sûreté de wilaya d'Alger a engagée tôt dans la matinée de samedi dernier et qui s'est poursuivie tard dans la soirée. Ainsi, et à l'issue de cette action de grande envergure, ayant nécessité la mobilisation de 1518 policiers, ce sont pratiquement tous les quartiers d'Alger-centre, de même que les périphéries de la banlieue qui ont été passés au peigne fin, lors de cette opération de contrôle, la première du genre dans la capitale. «Cette opération planifiée par la cellule d'analyse criminelle de la sûreté d'Alger, a débuté aux environs de 6h du matin. Elle a inclus plusieurs quartiers ciblés à la suite d'une étude soigneusement établie au sujet des endroits où nos services ont enregistré des affaires de petite et de moyenne criminalité» explique Mourad Koreïchi, chef de la division d'Alger centre de la police judiciaire, lors d'un point de presse, tenu hier au commissariat central. Les premiers des «endroits» ayant fait l'objet d'un véritable assaut des policiers, ajoute l'officier est l'hôtel situé sur l'axe de l'avenue Debbih Chérif dans la localité de Bab-El-Oued. A l'intérieur de cet établissement, les policiers ont interpellé quelque 25 ressortissants africains de diverses nationalités. Quinze individus parmi ces immigrés clandestins soumis à un examen de situation, ont aussitôt fait l'objet d'arrestation pour les motifs de faux et usage de faux, usurpation d'identité et bien sûr en raison de leur séjour irrégulier en Algérie. «Ces immigrés retenus par nos services seront présentés demain (ndlr, aujourd'hui) devant le parquet de Sidi M'hamed» dira à cet effet M.Koreïchi. En outre, et s'agissant des personnes arrêtées au cours de l'opération de contrôle, et qui auront à s'expliquer devant la justice en raison notamment du port d'armes prohibées, de détention de stupéfiants ou de bombe lacrymogène, ou même au sujet de la provenance de marchandises douteuses, en particulier les téléphones portables, leur nombre s'élève à 121 individus parmi les 1697 interpellés. En sus de l'avenue Debbih Cherif, plusieurs autres quartiers ont été soumis en ce début de semaine à un contrôle implacable des policiers. Il s'agit, entre autres du marché de Oued Kniss, El-Aqiba, la Basse Casbah, l'ex- gare de l'Agha, Sfendji, etc. ceci pour ce qui est de la ville d'Alger-centre. Le contrôle a aussi touché les localités d'El-Biar, Bouzareah, El-Achour, Staoueli, Ain-Benian, Reghaia, Rouiba, Boumaâti et Bourouba. Tous ces endroits ciblés répondent dans leur choix à un seul paramètre: «C'est dans ces lieux où il y a le plus de dénonciations de délits de vols et d'agressions» explique M.Koreïchi. Et d'ajouter que certains de ces endroits sont vraisemblablement squattés par les délinquants de tout bord, à l'image de l'ex- gare de l'Agha où une centaine de personnes y ont été interpellées. Pour sa part, le chargé de communication au commissariat central, notera que l'opération de samedi dernier n'est qu'une première de tout un programme, fruit d'une réflexion, deux mois durant, au sein de la sûreté de la wilaya d'Alger, et s'inscrivant dans le sillage de la lutte contre la petite et moyenne criminalité. Lequel programme se fera jour incessamment, assure-t-il. Son collègue l'officier Dib Nacer, rassure quant à lui, qu'au bout de six mois d'application dudit programme «on arrivera à des résultats édifiants» a-t-il affirmé avec force.