Le tunnel de Sidi Aïch, la partie la plus encombrante du chantier de réalisation de la pénétrante de Béjaïa sur 110 km, vient de bénéficier de davantage de moyens qui ne peuvent qu'induire une accélération de la cadence d'avancement des travaux. «Après avoir indemnisé les propriétaires des habitations situées au-dessus de l'ouvrage, prévu dans le cadre de la réalisation de la pénétrante autoroutière qui relie Béjaïa à l'autoroute Est - Ouest, l'entreprise chinoise Crcc appuyée par les agents de la direction des travaux publics et l'Agence nationale des autoroutes, ANA, a procédé, la semaine dernière, à la démolition de pas moins de neuf habitations», indique un communiqué de la wilaya de Béjaïa, qui précise que «cette opération va se poursuivre pour libérer l'emprise du PK 34 au PK 38 au niveau des communes de Timezrit et Sidi Ayad». C'est en fait un des gros obstacles qui freinent l'avancement des travaux sur cet axe autoroutier, très attendu à Béjaïa de par ce qu'il peut induire comme fluidité sur le plan de la circulation et par ricochet sur le développement local. A cette mesure s'ajoutent celles liées au renforcement de l'opération de creusement de ce tunnel et la réalisation des ouvrages d'art (pieux en béton) dans le cadre de ce projet de la pénétrante autoroutière. En effet, l'entreprise algérienne Sapta, chargée de ce projet vient de renforcer son chantier en moyens humains et matériels. L'entreprise chinoise a, quant à elle, mis en service de nouvelles foreuses, qui permettraient de passer du creusement au niveau de cet ouvrage d'art de 8 mètres par jour à 15m/j, a-t-on souligné. De ce fait, les délais de livraison de ce tunnel de Sidi Aïch, sont revus à la baisse. Il sera mis en service plus tôt que prévu. Les travaux seront achevés d'ici la fin du premier trimestre 2020. On parle donc désormais d'une possible mise en service, d'ici la fin de l'année en cours, d'un tronçon de 10 kilomètres, reliant la commune d'Amizour au village socialiste agricole d'Ilmathen, faisant partie de cette troisième section. Mais le gros problème reste en fait le creusement du tunnel, qui se faisait jusque-là à pas de tortue en raison des difficultés liées à la nature des sols, dont 80% sontclassés dans la catégorie 5 dans la coupe géologique, soit la plus mauvaise des classes de 1 à 5. La méthode de creusement manuel, afin d'éviter de possibles effondrements, s'est soldée par un gigantesque retard dans l'avancement des travaux de réalisation de cette partie de la pénétrante autoroutière, qui rappelle l'opération sur 55 km depuis plus d'une année.