Bonne nouvelle pour les usagers de la route à Béjaïa, qui attendent impatiemment la livraison de la pénétrante autoroutière devant relier la wilaya de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest via Ahnif (Bouira). Une troisième section de cette grande voie de communication sera mise en service d'ici la fin du mois de mars prochain. Il s'agit du tronçon reliant la commune d'Amizour au village socialiste agricole d'Ilmaten, long de 10 km. C'est du moins l'engagement pris hier par les représentants de la direction des travaux publics (DTP) de Béjaïa sur les ondes de Radio Soummam. Lancé en avril 2013, le projet destiné à relier Bgayet à l'autoroute Est-Ouest a accusé beaucoup de retard. Les cadres de la DTP affirment à présent que "le taux d'avancement des travaux sur la section de la pénétrante, allant d'El-Kseur à Amizour, a atteint 80%". Et que cette section sera livrée à la circulation au plus tard la fin mars prochain. Elle fait partie de la troisième section (Akhenak-Amizour) du tracé global de la pénétrante autoroutière, sur un itinéraire de 26 km. Mais celle-ci est subordonnée à l'achèvement des travaux de réalisation des deux tunnels de Sidi Aïch. Cet ouvrage d'art, long de 1691 ml, permettra l'évitement de la ville de Sidi Aïch. Aussi, les intervenants ont pris le soin d'indiquer que l'entreprise chinoise en charge du creusement des tunnels de Sidi Aïch fait toujours face à quelques difficultés, liées notamment "à la nature du sol". Et que forcément, le chantier avançait difficilement. Mais il ne resterait que 200 m à creuser, ont assuré les mêmes responsables. Par ailleurs, des cadres de l'ANA (Agence nationale des autoroutes) avaient indiqué, il y a quelques mois, que le taux d'avancement des travaux de réalisation des tunnels de Sidi Aïch avait atteint 70%. Ils avaient affirmé en outre que le taux d'avancement des travaux de réalisation du viaduc d'Akhenak (Seddouk) dépassait les 90%. Celui-ci est un ouvrage d'art d'une portée de plus de 900 m de longueur et 40 m de hauteur. S'agissant de la livraison du projet dans son intégralité, il faudra attendre la fin de l'année en cours, ont affirmé les responsables du secteur des travaux publics à Béjaïa. Les travaux confiés au groupement algéro-chinois Sapta et CRCC ont été lancés pour un montant de 101 milliards de dinars. Il devait être livré le 1er novembre 2016, avait pronostiqué l'ancien wali de Béjaïa, M. Zitouni. Depuis, le projet a non seulement accusé du retard mais son coût avait dû être révisé à la hausse. En effet, une enveloppe supplémentaire de 10 milliards de dinars (83 millions de dollars) avait été réservée dans le cadre du projet de loi de finances 2019, selon l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane.