Le cancer est un fléau en progression. Il continue d'avancer et de ravager des milliers de victimes annuellement. Le constat est alarmant. Cependant, il est important de souligner que le nombre des malades progresse et la mortalité régresse ! Les chiffres avancés par les spécialistes sont loin d'être rassurants. En Algérie, des milliers de nouveaux cas de cancer sont enregistrés annuellement. Les spécialistes indiquent que cette maladie pourrait connaître une progression constante dans les années qui viennent. Le registre national du cancer prévoit entre 60 000 et 70 000 nouveaux cas sur tout le territoire national d'ici 2025. Les enfants en bas âge, ne sont pas épargnés par cette effrayante maladie qui fauche près de 1500 enfants annuellement. Avant-hier, le président de la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie, le professeur Adda Bounedjar a mis en avant l'importance de créer des unités de médecine palliative au niveau des centres anticancer à travers le territoire national. Intervenant en marge de la 11e Rencontre internationale sur l'oncologie, le professeur Bounedjar a souligné que «les unités de médecine palliative destinées aux malades atteints de cancer jouaient un rôle important dans leur accompagnement en matière de prise en charge des effets secondaires, à l'instar de la dénutrition et l'allègement des douleurs, outre le soutien psychosocial des cancéreux en stade final». Un autre point d'une importance primordiale a été soulevé par les spécialistes de différents établissements hospitaliers nationaux, celui de l'urgence d'inclure les médicaments innovants dans la liste de traitement. Le professeur Kamel Bouzid a, de son côté, regretté, cette semaine, le fait que «le malade ne bénéficie toujours pas de ce traitement en dépit du fait que le ministère de la Santé ait enregistré et approuvé l'importation des médicaments innovants en 2018». Pour le professeur Kamel Bouzid, la pharmacie centrale des hôpitaux chargée de l'importation de ces médicaments innovants se réfugie derrière le prétexte d'un appel d'offres pour l'acquisition de ce traitement qui n'a pas de générique, qualifiant cela de «perte de temps». A présent, les autorités sont appelées à déterminer les centres qui prescrivent ces médicaments pour gagner du temps et orienter les spécialistes prescripteurs qui attendent l'application de ce traitement sur le terrain. C'est une urgence ! Mais, il semble que malheureusement, les malades ne bénéficieront pas de ce traitement avant 2021, regrette le même professeur. Pour sa part, le professeur Selma Hamdi (hématologue) à l'EHU de Sétif a souligné que « les patients devraient bénéficier de ces médicaments dont l'efficacité est prouvée dans les autres pays ». Chaque année, ce sont plus de 45 000 nouveaux cas de différents types de cancer qui se déclarent en Algérie, selon le registre national du cancer. « L'Algérie recense plus de 45.000 nouveaux cas de cancer en tête desquels le cancer du sein (12.000 cas) chez les femmes et le colorectal chez les hommes (6.000 cas) au cours de l'année 2018 ». La lecture des statistiques indique que les femmes sont les plus vulnérables.