Les spécialistes de différents établissements hospitaliers nationaux ont mis l'accent, vendredi à Alger, sur l'impératif d'inclure les médicaments innovants dans la liste de traitement, vu le besoin pressant exprimé par les malades. En marge du congrès d'hémato-oncologie, le président de la Société algérienne d'oncologie médicale, Professeur Kamel Bouzid a déploré le fait que le malade ne bénéficie toujours pas de ce traitement en dépit du fait que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière ait enregistré et approuvé l'importation des médicaments innovants en 2018. Pour Pr Kamel Bouzid, qui est également chef de service oncologie médicale au CPMC (Alger), la pharmacie centrale des hôpitaux chargé de l'importation de ces médicaments innovants se refuge derrière le prétexte d'un appel d'offre pour l'acquisition de ce traitement qui n'a pas de générique, qualifiant cela de "perte de temps". A son tour, le chef de service des maladies oncologiques à l'EHP de Sidi Ghilas (Tipasa), Pr. Sghir Fatma s'est réjouie de la prescription de l'immunothérapie aux malades, ajoutant que cette dernière a contribué grandement à l'amélioration du niveau de vie des patients", notamment ceux atteints du cancer de la peau et des poumons, qui sont complètement guéris. Toutes les pharmacies d'hôpitaux attendent l'arrivée des médicaments innovants afin de les distribuer aux malades, a indiqué le chef d'unité de la pharmacie de l'EHU de Tizi Ouzou, Dr. Rachid Macha, ajoutant que "60% du budget des hôpitaux, est consacré à l'achat des médicaments destinés au traitement du cancer". Ce congrès scientifique de deux jours qui regroupe 400 spécialistes "insufflera une nouvelle dynamique en matière de prise en charge du cancer en Algérie", a rappelé le docteur Khalil Kadaoui. Selon le registre national du cancer, l'Algérie recense plus de 45.000 nouveaux cas de cancer en tête desquels le cancer du sein (12.000 cas) chez les femmes et le colorectal chez les hommes (6.000 cas).