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Le Danemark débordé par la crise
AFFAIRE DES CARICATURES DU PROPHÈTE
Publié dans L'Expression le 08 - 02 - 2006

Le pays des Vikings ne sait plus à quel saint se vouer.
Le Danemark, ce pays si lointain de l'Afrique et de l'Asie, se retrouve soudain au centre d'une polémique d'essence religieuse. «C'est une crise qui est bien plus grande que le Danemark», a déclaré Per Stig Moeller, ministre danois des Affaires étrangères, dont l'Etat préside l'UE. «Cette crise est une attaque contre la coopération entre les mondes occidental et musulman». Cela sous-entend l'incapacité à gérer cette crise sans association de partenaires régionaux. Le Danemark a lancé une vaste offensive diplomatique en sollicitant l'Organisation de la conférence islamique (OCI) qui vient d'accepter la proposition d'organiser une rencontre, en Arabie Saoudite, afin d'essayer d'apaiser les tensions. Le Danemark a également contacté le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, ainsi que ses homologues égyptien, américain et britannique.
Les observateurs soutiennent que le Danemark a fondé sa politique étrangère «sur une ligne atlantiste» au point d'être surnommé «la voix de l'Amérique». Au lieu de récolter les fruits de «sa fidélité» il récolte la tempête. L'UE n'arrive pas non plus à définir une politique commune pour sortir le Danemark de l'impasse. La réunion des ambassadeurs des 25 Etats membres s'est soldée lundi par un «appel au calme et au dialogue». Mais dans l'immédiat, le grand souci de l'UE reste la sécurité de ses ressortissants en terre d'Islam. «Nous travaillons avec nos amis dans le monde musulman pour parvenir à une désescalade verbale et avant tout à une fin des violences. Mais nous avons affaire à des thèmes très délicats que nous devons aborder avec beaucoup de doigté», a expliqué la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, lundi à l'ORF. Les 25 «sont en contact permanent mais n'ont pour l'instant pas de raison particulière» de se réunir au niveau ministériel ou d'adopter une déclaration commune, a-t-elle affirmé.
«Trouver un équilibre entre la liberté d'expression, qui est un principe fondamental dans nos sociétés, et le respect des sensibilités religieuses est une question très délicate et très exigeante», a-t-elle indiqué. Le chancelier autrichien Wolfgang Schùssel, président en exercice de l'UE, a rappelé que chaque pays était «dans l'obligation» d'assurer la protection des personnes et des biens. Pendant que la chancelière allemande, Angela Merkel, a dénoncé des «excès inacceptables», soulignant que la violence ne pouvait être tolérée «en aucun cas». Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, accuse «la violence fanatique» d'être «blasphème» au même titre que les caricatures incriminées. Cependant, l'hebdomadaire croate Nacional enfonce le clou en publiant les douze caricatures. Le gouvernement croate a aussitôt affirmé «rejeter la façon dont Nacional s'est impliqué dans cet événement». La rédaction du journal, par contre, justifie l'acte en indiquant: «En raison de l'intérêt que ça représente pour l'opinion publique et pour la liberté de la presse, Nacional a décidé de publier les caricatures qui ont entraîné une vague de violences, de l'amertume et des sentiments anti-européens dans une partie du monde arabe.» Charlie Hebdo s'apprête à publier les caricatures aujourd'hui. Les musulmans de France ont saisi le Conseil français du culte musulman pour déposer plainte en référé. A Rabat, le directeur d'un journal qui a publié les caricatures a été mis en examen . Les autorités jordaniennes ont arrêté les rédacteurs en chef de l'hebdomadaire Shihane et Al Mehwar, pour «atteinte au sentiment religieux». Une majorité de députés jordaniens a présenté une pétition au gouvernement pour annuler les accords signés avec le Danemark, la Norvège et la Nouvelle-Zélande et boycotter leurs produits, pour protester contre la publication des caricatures. Les manifestations de réprobation se sont poursuivies hier dans plusieurs pays musulmans. A Téhéran, des centaines de personnes ont lapidé les murs de l'ambassade d'Autriche, ainsi que celle du Danemark. En Indonésie, les manifestations ont drainé des milliers de personnes à Surabaya, deuxième ville du pays. La police a usé de matraques pour les repousser loin du consulat des USA. A Ghaza, des manifestants ont brûlé le drapeau danois. Au Caire, des milliers d'étudiants, à leur tête le cheikh d'El Azhar, ont marché.
A Baghdad, 2000 chiites ont réclamé une fetwa autorisant la mort des auteurs des caricatures. Les soldats danois ont été la cible de tirs dans le Sud. Beaucoup de pays musulmans ont annoncé la poursuite des manifestations, vendredi prochain, pour amener le Danemark à présenter des excuses officielles. Ce petit pays, trempé dans une grande polémique, ne sait comment s'en sortir sans laisser des séquelles sur ses relations avec le monde musulman. En cherchant à entraîner l'Occident dans une voie dangereuse, Copenhague - qu'on connaît par les illustrés de Vikings - veut mettre les «deux mondes » dans deux tranchées distinctes en ressuscitant, de la sorte, les croisades qu'on croyait avoir rangées à jamais dans les placards de l'histoire ancienne.


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