Cinq pour cent du budget global de fonctionnement de chaque commune, soit la bagatelle de pas moins de 2 019,27 milliards/DA annuellement, sont engloutis dans les factures d'électricité. Ce constat, pour le moins «amer», a été communiqué hier par la représentante du ministère de l'Intérieur, des Collectivités Locales et de l'Aménagement du territoire lors de l'ouverture des travaux sur «L'éclairage public intelligent et performant» : un enjeu de la «smart city» Cette communicante, qui s'exprimait au nom du SG du ministère, lors de l'ouverture de ces travaux organisés conjointement par le ministère et l'Agence allemande de coopération (GIZ), a estimé que « le processus de modernisation et de gestion de l'éclairage nécessite une vision globale du développement local durable basé sur l'embellissement de la ville et son attractivité ainsi que sur l'amélioration du cadre de vie du citoyen». En effet, selon le ministère, «l'éclairage public représente la plus grande source de consommation d'énergie (…) avec un taux de 56 % de la consommation totale, suivi par les mosquées, les puits, les écoles primaires et les installations administratives…». Le SG du ministère a aussi indiqué que des instructions avaient été émises pour généraliser la technologie d'éclairage «LED» (Light Emiting Diode ou Diode Electro Luminescent), un système économique et efficace. à cet effet, un programme de 6,4 mds/da pour l'année 2020 a été conçu afin de réaliser au moins 16 000 colonnes d'éclairage public à énergie solaire et 39 000 lampes LED usagées et remplacer plus de 24 000 lampes au mercure actuellement utilisées pour l'éclairage public. Grâce donc aux technologies innovantes, l'éclairage public permettra aux rues de s'organiser selon une technologie qui permet de s'adapter « automatiquement aux mouvements des piétons et des voitures », avec des avantages sécuritaires, économiques et esthétiques pour la ville. L'Agence allemande de coopération (GIZ) a accompagné de façon efficiente le ministère dans le cadre d'un accompagnement technique dans le domaine de la transformation énergétique au niveau des collectivités locales. Avec ses recommandations, cet atelier tend à optimiser l'efficacité et la performance de l'éclairage public tout en intégrant les nouvelles technologies innovantes dans le domaine. Quatre sessions de «Brainstorming» ont animé cette rencontre pour étudier et examiner les problématiques relatives, pour la première aux «Solutions innovantes et la digitalisation de la gestion de l'éclairage public», la seconde avec pour thème «Mécanismes d'amélioration de la performance de l'éclairage existant», la suivante s'est intéressée aux normes et contrôle de la qualité des équipements d'éclairage public alors que la quatrième a présenté l'état des lieux du marché de l'éclairage public en Algérie. Ces panels de travail ont été suivis des restitutions des travaux par les quatre rapporteurs des ateliers ainsi que par des débats.