En 2001, notre pays allait importer des quantités énormes d'eau. Face à cette situation catastrophique, il était question, plus que jamais, de revoir de fond en comble la gestion du département des ressources en eau. Le ministère des Ressources en eau est l'un des départements qui constitue un axe central de la stratégie de relance économique, dictée en hauts lieux dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009. Et dans ce contexte précis, la tutelle de l'Hydraulique est l'une des plus nanties en terme de budget réparti sur les cinq ans à venir, puisque celle-ci a bénéficié d'une enveloppe financière de pas moins de 7 milliards de dollars. De cet effort consenti par les pouvoirs publics dans un domaine aussi névralgique que celui des ressources hydriques, il est attendu, de prime abord, la modernisation de ce secteur au niveau, notamment, de sa gestion, et ensuite, une meilleure exploitation du potentiel existant en terme de réserves superficielles et souterraines. Pour ce faire, un programme quinquennal ambitieux, riche en projets et chargé de nouvelles orientations est d'ores et déjà appliqué à hauteur de 85%, soutient M. Abdelmalek Sellal, hôte de la rubrique «A coeur ouvert» de l'Expression. Cette dynamique dans laquelle s'inscrit actuellement le département des Ressources en eau n'est autre que le fait de rattraper un retard flagrant cumulé des années durant dans ce secteur précis. Au lendemain de l'indépendance, l'urgence d'aller de l'avant en termes de réalisation de barrages ou d'exploitation des ressources hydriques disponibles dans la nature, se faisait déjà sentir. «Il n'y avait, à l'indépendance, que quatre barrages opérationnels à travers tout le territoire national», précise l'invité de l'Expression. Depuis cette même époque, des efforts ont été enregistrés dans le secteur des ressources en eau même si le retard accumulé n'est pas encore pleinement résorbé. D'aucuns parmi les Algériens se rappellent qu'en 2001, notre pays allait importer des quantités énormes d'eau. Face à une situation catastrophique que beaucoup de citoyens avaient du mal à admettre au regard de nos richesses hydriques restées jusque-là inexploitées, il était question, plus que jamais, de revoir de fond en comble la gestion du département des ressources en eau. De cette révision a découlé la décision de recourir à la réalisation des stations de dessalement dans plusieurs de nos ville côtières. «Au total, 16 unités de dessalement vont être opérationnelles avant 2009», a indiqué M.Abdelmalek Sellal, en mettant en avant le fait que le dessalement de l'eau de mer coûte beaucoup moins cher que le transfert de cette ressource. Pour ce qui concerne les eaux dites conventionnelles, l'invité de L'Expression annonce la mise en service «de 57 barrages déjà disponibles en 2005 pour atteindre un total de 67 qui seront opérationnels en 2010 », informe le ministre des Ressources en eau.