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De grands pas en matière de réglementation
L'état des ressources en eau au Maghreb en 2009
Publié dans La Tribune le 21 - 12 - 2009

De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
Le bureau Multipays de l'Unesco à Rabat vient de publier un livre sur les ressources en eau au Maghreb qui regroupe plusieurs contributions venant des ministères, des universités et des industries de l'eau des 5 pays du Maghreb, à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, a indiqué en exclusivité le Dr Remini Boualem, chercheur algérien, à la Tribune. Selon lui, l'ouvrage qui vient d'être édité en septembre, avec le soutien du programme hydrologique international comporte six thématiques, notamment la gouvernance et la politique dans le domaine de l'eau, les eaux douces et de surface, l'eau et l'agriculture, le traitement et la qualité des eaux potables, le traitement et la qualité des eaux usées, et, en dernier chapitre, la recherche et les développements futurs. Selon les données figurant dans cet ouvrage, la région du Maghreb est l'une des régions du monde où la pluviométrie est irrégulière et variable dans le temps et l'espace et où l'agriculture dépend essentiellement de l'irrigation. Ainsi, a-t-il ajouté, il apparaît indispensable que les ressources en eau soient bien gérées et contrôlées dans cette région du monde.
L'auteur, le Dr Youcef Flali Meknassi, a expliqué que les ressources en eau du Maghreb sont souvent surexploitées et/ou souillées à cause de la croissance démographique, de l'amélioration du niveau de vie, du développement du tourisme, de l'industrie et de l'irrigation.
«Généralement, un ministère se voit confier la question de l'eau, mais il n'a pas l'exclusivité de l'action. En effet, les ministères de l'Intérieur, de l'Agriculture, et des Finances interviennent également de manière directe. L'action de plusieurs départements, qui pourrait être un atout, se révèle, en fait, être un obstacle dans le cas du Maghreb car, finalement, cette gestion partagée de l'eau provoque une politique instable et souvent une gestion plus complexe», lit-on dans la préface de cet ouvrage. Dans son écrit, M. Youcef Flali Meknassi a démontré qu'en tant que vecteur du développement socioéconomique, l'eau est
l'affaire de tous, tout en précisant qu'une bonne gestion des ressources en eau passe par une politique transversale, outre une gouvernance à niveaux multiples, qui conjugue les stratégies et les instruments nationaux, régionaux, sous-régionaux et locaux.
Le livre montre que la région du Maghreb a fait de grands pas au niveau de la réglementation dans le domaine de l'eau, mais l'ensemble des progrès est souvent lent. Des changements sont encore nécessaires pour mieux gérer et protéger les ressources en eau et assurer une gestion durable de son utilisation. En outre, selon la même source, le Maghreb connaît une pénurie d'eau et la plupart des pays de la région ne sont pas en mesure de satisfaire la demande en eau. Pourtant, le Maghreb est une région où il y a le plus de barrages sur les cours d'eau au vu de la disponibilité en eau douce.
Les forages ont dépassé, dans certaines régions, la capacité des organismes réglementaires à assurer le contrôle du puisage. Ainsi, les ressources renouvelables en eau utilisée (en pourcentage) au Maghreb dépassent de loin celles utilisées par la plupart des autres pays du monde. Plusieurs chercheurs ont contribué, notamment des Algériens, à l'élaboration d'un ouvrage sur l'Algérie intitulé L'Algérie : plus d'un siècle de désenvasement des barrages, où trois chercheurs algériens, Remini B.W. Allouche et B. Achour, ont mis en évidence les techniques de désenvasement des barrages pratiquées en Algérie depuis la construction du premier barrage en 1846.
Les résultats obtenus durant un siècle et demi d'exploitation ont montré que la surélévation des digues (lorsqu'elle est possible) est une solution
efficace pour les grands barrages.
Le dragage des barrages s'avère une nécessité pour le barrage de petite et moyenne retenue qui sont à l'état très avancé de sédimentation. La technique de soutirage des courants de densité appliquée au niveau des barrages d'Ighil Emda, d'Erraguenne et de l'oued Fodda a donné des résultats très encourageants.
Le trio a démontré que le taux d'érosion spécifique a été évalué à 180 millions de tonnes de sédiments arrachés annuellement au niveau des bassins versants du Nord algérien, une partie de cette masse se dépose dans les 57 grands barrages de l'Algérie et le dépôt sédimentaire dans ces barrages est alors évalué annuellement à 45 millions de m3. Le volume de vase estimé en 2006 était de 1,1 milliard de mètres cubes, soit un taux de comblement de 17%.
Face à ce problème, les services de l'hydraulique déploient d'énormes efforts depuis plusieurs années.
Ainsi, différents moyens techniques de lutte ont été expérimentés en Algérie, ce qui a donné comme résultats le prolongement de la durée de vie de plusieurs barrages.
Les spécialistes ont par ailleurs noté que, depuis ces cinq dernières années, les crues ont été violentes et brutales, sources d'une forte ablation de la couche superficielle du sol. Il a été constaté, selon les chercheurs, que, suite aux derniers levés bathymétriques effectués en 2005 et 2006 par l'Agence nationale des barrages (ANB) sur les grands barrages, le taux d'envasement de certains d'entre eux a considérablement augmenté par rapport à celui de 1986, tout en expliquant que pour accroître leur durée de vie, les différentes techniques utilisées sont la surélévation de la digue, le dragage et l'évacuation des sédiments par les pertuis de vidange (chasses et soutirage des courants de densité).
Pour mieux entretenir les barrages en réalisation, il faudrait, a-t-on indiqué, aménager dès maintenant leurs bassins versants et concevoir les pertuis de dévasement spécialement pour le soutirage des courants de densité, avec notamment le nombre de vannettes déterminé en fonction de la concentration des particules fines que draine le cours d'eau principal et qui débouche dans la retenue.
De plus, ajoutent-ils, à l'aval du barrage, la vase évacuée par les pertuis de vidange ou par dragage doit être utilisée dans différents domaines, tels que l'agriculture, l'industrie ou l'artisanat. Quant à l'eau perdue, elle doit être utilisée pour la réalimentation de la nappe. Cependant, les nouveaux barrages construits depuis les années 1960 ne sont pas munis d'une batterie de vannettes de dévasement (de 40 cm de diamètre), malgré l'existence de courants de densité dans les retenues de barrages en Algérie.
Notons que l'objectif de cette publication étant de montrer que l'eau est une denrée précieuse, car composant l'essentiel du développement socio-économique et de la réduction de la pauvreté, indispensables pour atteindre le développement durable et les objectifs du millénaire et du développement (OMD) et, d'autre part, que la croissance démographique, le niveau de vie amélioré et les activités anthropologiques au Maghreb exercent d'importantes pressions sur les ressources en eau.
L'eau, a-t-on analysé, doit être correctement gérée et son utilisation contrôlée. Par ailleurs, l'autre aspect de cette édition vise la recherche comme facteur primordial d'innovations technologiques qui permettront de répondre aux pressions que subissent les ressources en eau au Maghreb. Un autre thème a été soulevé par des chercheurs algériens, à savoir «la pollution organique des eaux de barrage de l'Est algérien, effet de la chloration». Les spécialistes en hydraulique souterraine et de surface (Larhyss) d'Alger ont expliqué que l'eau constitue une denrée de plus en plus rare, vulnérable et difficilement renouvelable. Cette problématique met aussi l'accent sur les effets de la qualité des eaux sur les écosystèmes naturels mais surtout sur la santé publique.
Il importe donc, ont-ils souligné, que les ressources en eau, déjà réduites, soient efficacement protégées contre toute nuisance (bactériologique ou chimique) et qu'elles soient traitées afin de produire une eau dont la qualité satisfait à des normes biologiques et physico-chimiques de potabilité. Il n'est pas possible d'affirmer que les eaux naturelles algériennes (superficielles ou souterraines) aient pu faire, jusqu'à présent, l'objet d'analyses systématiques et régulières de contrôle de leur qualité ou de surveillance de pollution par certains effluents.
Toutefois, les chercheurs ont précisé dans cette édition que les résultats de diverses études antérieures réalisées au Laboratoire en hydraulique souterraine et de surface (Larhyss) de la faculté des sciences et des sciences de l'ingénieur de l'université de Biskra (Algérie) ont pu donner un aperçu des caractéristiques physicochimiques des eaux algériennes. Elles ont également mis en exergue une spécificité des problèmes de qualité en fonction de l'origine de la ressource hydrique (souterraine ou de surface) et de la localisation géographique de cette ressource.
Selon les auteurs de cette thématique, les eaux souterraines du pays resteraient encore relativement bien protégées, mais sont désormais insuffisantes face aux besoins grandissants, notamment pour pourvoir à l'alimentation en eau potable (AEP) et à l'irrigation des grands périmètres, où il a fallu avoir recours à la mobilisation des eaux de surface qui sont cependant de qualité médiocre et peuvent contenir des quantités non négligeables de matières organiques.
Dans le cas de la plupart des eaux de barrage, les composés organiques de type humique semblent encore prépondérants et peuvent représenter entre 60 et 90% du carbone organique total (COT). Mais, dans le cas de certains oueds, où se font des rejets, tant urbains qu'industriels, ces substances naturelles ne représentent qu'au maximum 20 à 30% du COT, indiquant de ce fait une pollution exogène plus complexe. Ces charges
organiques croissantes conduiront à augmenter de plus en plus les doses de chlore nécessaires à la désinfection, ce qui mènera, à plus ou moins long terme, à de grands problèmes de toxicité chronique (tels qu'à des effets mutagènes et/ou cancérigènes), dus à la présence de composés organohalogènes, générés lors du traitement par chloration.


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