Une nouvelle a fait ces jours derniers le tour de la Kabylie. Un aviculteur de la région de Dirah, dans la wilaya de Bouira a découvert dans son élevage près de six cents poulets morts. Tout de suite l'on suspecta la terrible maladie : la grippe aviaire venue d'Asie et qui semble enserrer l'Europe et qui est aussi introduite en Afrique, au Nigeria. L'aviculteur tout tremblant a fait part de sa découverte aux services compétents de sa wilaya et des équipes de spécialistes furent détachées sur les lieux. Les analyses ont fort heureusement déterminé que ces sujets sont morts suite à une intoxication alimentaire mais la rumeur plus forte que l'information a déjà fait le tour de la région. Les gens qui avaient une peur bleue de cette terrible maladie inconnue d'eux ont aussitôt décidé, du moins pour ceux qui ont profité des bas prix des viandes blanches, de ne plus consommer du poulet. Aussi, les éleveurs de la région qui sont déjà lourdement frappés par la chute vertigineuse des prix sur le marché de gros, semblent décidés à fermer boutique. Plusieurs sources au fait de ce secteur prédisent pour les mois à venir une forte augmentation du prix de la volaille. On pense que la majorité des actuels aviculteurs vont devoir sous la pression de l'événement changer carrément de métier et alors le poulet qui jusqu'à maintenant est facilement trouvable va se raréfier. Les consommateurs vont alors être obligés de payer assez cher ce produit! D'où la nécessité pour les pouvoirs publics de tout faire pour essayer de réorganiser cette filière en créant par exemple des coopératives de production et aussi d'écoulement afin de garantir aux éleveurs une certaine sécurité en ce moment et les encourager à moderniser leurs élevages. La sécurité alimentaire en dépend et l'Algérie qui est autosuffisante en matière de viandes blanches doit fournir encore plus d'efforts afin de produire ses propres intrants: oeufs à couver et poussins d'un jour. Le pays face à cette menace est tout de même sur ses gardes et les populations peuvent sans aucun doute faire confiance aux services compétents qui semblent en mesure d'affronter cette maladie avec les moyens idoines et surtout la discipline de tous.