La Grande commission mixte souligne l'importance de l'action «pour le règlement définitif de ces dossiers». La 15e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, qui s'est tenue ce jeudi à Tunis, a débouché sur un certain nombre de résolutions importantes, notamment celles relatives aux affaires consulaires, où il a été mis le doigt sur le caractère encore flou des conditions d'établissement des ressortissants des deux pays. La Grande commission recommande, à ce propos, «de se conformer aux résultats de la réunion du groupe d'action conjoint, tenue les 21 et 22 novembre 2005 en Algérie et d'accélérer le règlement des cas en suspens». Un point essentiel par rapport à la question ayant trait au «règlement du dossier relatif aux biens des ressortissants et de l'Etat algériens en Tunisie», a été soulevé par la partie algérienne et endossé par son vis-à-vis tunisien. Exprimant sa préoccupation par rapport à la situation dommageable pour les ressortissants algériens, la Grande commission mixte souligne l'importance de l'action «pour le règlement définitif de ces dossiers». Une recommandation portant amélioration et facilitation «des conditions et des mesures d'établissement et de circulation des ressortissants des deux pays (et) d'intensifier la concertation entre les services concernés dans les deux pays», a par ailleurs été émise. Il est surtout question, dans le document rendu public à l'issue des travaux, de remettre sur rails la commission technique conjointe portant sur le développement des régions frontalières. Un aspect de la coopération stratégique, d'autant que cette région, caractérisée par un important flux humain entre les deux pays, est sujette à des pratiques commerciales illégales qui portent atteinte à l'économie de cette région frontalière. L'autre dossier important abordé par les deux délégations concerne les ressources en eau. La commission a, à ce propos, souligné la nécessité d'accélérer l'examen des possibilités de signature d'un accord-cadre pour l'exploitation des ressources en eau des régions frontalières communes. En effet, la vaste nappe albienne que partage l'Algérie avec la Tunisie constitue une réserve appréciable en eau, mais qui doit être exploitée équitablement par les deux parties, tout en tenant compte de sa spécificité au plan environnemental. Un accord-cadre qui n'est donc pas intervenu lors de cette 15e session de la Grande commission. Hormis ces deux dossiers, l'Algérie et la Tunisie ont évoqué plusieurs autres questions ayant trait notamment à la coopération dans le domaine du tourisme, de la PME-PMI, de l'artisanat de l'habitat et de l'urbanisme. Cela, en plus d'un projet de renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité sociale, avec en prime la tenue de la réunion de la commission technique conjointe au cours du premier semestre de l'année en cours. Le chef du gouvernement a également eu des discussions avec son homologue tunisien, ainsi qu'avec le ministre des Affaires étrangères de ce pays. Il a, par ailleurs, été reçu par le président Zine El-Abidine Benali. Dans une déclaration à l'issue de cette audience, Ahmed Ouyahia a mis en exergue «le souci du chef de l'Etat d'oeuvrer avec son homologue tunisien au renforcement des relations bilatérales et de les élargir toujours davantage». Il n'a pas manqué de souligner «la totale convergence des orientations et conseils» émanant des deux chefs d'Etat quant à la nécessité de rendre plus étroites les relations algéro-tunisiennes dans tous les domaines. Notons enfin, que plusieurs accords de coopération ont été signés entre les deux pays. Les agences de presse APS et TAP, la Banque d'Algérie et la Banque centrale de Tunisie, les Archives nationales des deux pays, se sont engagées à coopérer. Cela en plus d'un autre accord sur l'encouragement des investissements, l'emploi et des relations professionnelles. Les deux parties ont convenu de tenir la 16e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, cette année, en Algérie.