Quelque 600 élèves ont participé jeudi à la cérémonie de commémoration de cet événement. «Nous avons mis beaucoup de retard pour l'écriture de l'histoire. Je pense qu'il est temps de penser sérieusement à sa réécriture d'une manière officielle et académique», précise M.Khaldi Abderahmane, professeur d'histoire à l'université d'Alger. A l'occasion de la commémoration du 17e anniversaire de la Journée nationale du chahid, à Alger, ce professeur est revenu sur cette question. Plus de quarante années après l'indépendance du pays, l'histoire de la guerre de libération, souligne-t-il, reste méconnue. «Comment voulez-vous que la nouvelle génération connaisse son histoire si elle n'est pas enregistrée dans des documents officiels?», s'interroge le professeur qui reconnaît que l'histoire de la guerre de Libération risque d'être ignorée par les nouvelles générations. Il est vrai que c'est un travail qui prendra beaucoup de temps, avoue le professeur, puisqu'il ne s'agit pas seulement de recopier noir sur blanc les faits, mais plutôt, poursuit-il, d'effectuer une recherche à travers laquelle on parvient à identifier l'authenticité des événements. Interrogé justement sur les raisons de ce retard, il dira tout simplement que les documents ne sont pas dans les mains des historiens. «Nous devons justement nous y mettre aujourd'hui tant que les personnalités historiques sont encore en vie», suggère le professeur. Ce dernier souhaite que les nouvelles générations connaisse par coeur la vraie histoire de la guerre de Libération, pour laquelle se sont sacrifiés un million et demi de chouhada. Par ailleurs, et à cette occasion, l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), en coordination avec le comité des fêtes nationales de la wilaya d'Alger, a organisé, jeudi, une grande rencontre dans l'enceinte de la salle Ibn Khaldoun. Elle a été consacrée aux secteurs de l'éducation nationale et de la formation professionnelle. Quelque 600 élèves des différents établissements éducatifs et de formation d'Alger ont participé à cette cérémonie. Lors de son intervention, le secrétaire général de l'ONEC, M.Tayeb Houari a souligné «la nécessite de préserver le message du chahid, partie intégrante de notre personnalité nationale». «L'objectif est de rendre hommage à ceux qui sont tombés au champ d'honneur pour la libération de leur pays et sensibiliser les générations montantes aux sacrifices et combat de leurs ancêtres pour la défense de ce cher pays», a indiqué M.Houari.