Profitant de l'accalmie de la mer, les candidats à l'immigration clandestine reviennent à la charge et reprennent le large bravant tous les risques et tous les interdits. De l'est à l'ouest, ce phénomène a pris de l'envolée cette semaine obligeant les garde-côtes à redoubler d'efforts en serrant l'étau dans le cadre de la surveillance du territoire. Dans leurs différentes opérations, ces anges gardiens ont réussi à intercepter plus de 100 harraga dans les baies des wilayas d'Oran, Tlemcen, Chlef, Annaba et El Tarf. En fin du mois passé. Les garde-côtes d'Oran, ont réussi à mettre en échec une tentative d'émigration clandestine de 11 candidats à bord d'une embarcation de construction artisanale. Début janvier, six candidats à l'émigration clandestine et deux passeurs chargés d'organiser les traversées clandestines ont été arrêtés par les gendarmes de Aïn El Türck et les éléments de la section d'intervention et de sécurité de Bousfer, deux localités situées à l'ouest de la wilaya d'Oran. Une enquête approfondie a permis aux gendarmes d'appréhender six harraga et de connaître leur mode opératoire. Ces derniers se préparaient à prendre le large vers l'Espagne. Poursuivant leurs recherches, les gendarmes se sont déplacés à la plage de Bousfer où ils ont appréhendé les deux passeurs et saisi un bateau de plaisance, une boussole et 10 jerricans d'essence. Les mis en cause ont été conduits au siège de la brigade pour un complément d'enquête. Deux jours auparavant, six autres harraga ont été arrêtés sur les hauteurs de Mers El Kebir. Les gendarmes ont saisi des gilets de sauvetage et des sacs à dos en plus de sommes d'argent en devises. Le ton est, contre toute attente, velouté. Le phénomène de la harga a envahi la Toile, le Net, espace dans lequel on vend la religion de la harga et des voyages clandestins où l'on met en exergue le cadre de la convivialité. Mis dans le viseur des services de sécurité, une filature est organisée par l'équipe spécialisée des réseaux sociaux rattachés à la brigade de la police judiciaire de Aïn Türk, dans la corniche ouest de la capitale de l'Ouest. La traque sur le Net a été lancée. L'opération a conduit à l'arrestation d'un premier suspect. Les aveux de ce dernier lors de son audition ont mis à jour l'existence de tout un réseau qui activait à l'international et spécialisé dans les voyages clandestins d'Oran vers les côtes espagnoles, composé de 11 personnes dont quatre Algériens et sept Marocains. Après quelques mois d'accalmie, le phénomène de la harga reprend donc de plus belle. Au lendemain des fêtes de la nouvelle année 2020, les tentatives pour quitter le pays clandestinement, ont augmenté. Plusieurs tentatives d'émigration clandestine ont été mises en échec, depuis le 1er janvier, au large des côtes, par les unités des garde-côtes, qui ont arrêté plus de 300 personnes. En effet, les tentatives d'émigration clandestine se sont multipliées depuis le début de l'année 2020 au niveau des villes côtières algériennes. Le décompte officiel fait état d'un total de 314 candidats à l'émigration clandestine. 22 personnes arrêtées à Aïn Témouchent, wilaya située à l'extrême ouest du pays. En l'espace de 24 heures, deux tentatives d'émigration clandestine ont été déjouées par les éléments du groupement territorial des garde-côtes de Béni-Saf, dans la wilaya de Aïn Témouchent.