La rencontre gouvernement-walis a été une halte significative pour rompre avec l'action biscornue qui a été menée pendant des années par les représentants des collectivités locales, à savoir les walis, les chefs de daïra et les présidents des Assemblées populaires communales (APC). La présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans cet événement d'envergure nationale a été le prélude d'une conception déjà mise en branle pour mettre un terme aux pratiques de l'ancien régime qui a fait de l'argent destiné aux citoyens lambda qui croupissent dans des scènes de misère, une source de détournement et de dilapidation des plus ahurissantes en réduisant le développement local et les doléances des citoyens qui vivent dans les régions isolées et dans l'intérieur du pays, en une espèce de vie des plus primitives. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en l'occurrence, a profité de cette occasion pour mettre les walis de la République devant leurs responsabilités face aux citoyens et face à l'Etat quant à leur rôle et leur mission qui consiste à être au service du citoyen en matière de développement local et en matière de résolution de ses problèmes quotidiens qui se sont transformés en un véritable cauchemar quotidien. Abdelmadjid Tebboune a sommé les walis et autres intermédiaires de la République d'agir très vite pour résorber les problèmes des citoyens en matière d'habitat, de l'eau, de l'électricité et de la scolarisation et ses succédanés. Le président de la République a signifié aux walis de ne plus reproduire les schémas de l'ancien régime qui a réduit le citoyen à une loque malgré le fait que le pays est indépendant et souverain alors que ce dernier vit une vie de honte. Pour Tebboune, il n'est plus question de tolérer ces pratiques de gestion dont le citoyen paie toujours les frais. Les walis sont désormais devant leurs responsabilités, point d'erreurs en la matière, les conséquences seront similaires à celles des précédents responsables et walis de l'ancien régime. Le message est clair, le critère de la confiance a été soulevé avec acuité lors de la rencontre gouvernement-walis par Abdelmadjid Tebboune. C'est dire que le challenge du gouvernement de Tebboune est celui de réconcilier les Algériens avec leur Etat et ses représentants. Mais ce voeu doit être concrétisé par la volonté politique qui doit être le seul critère si on veut que les choses changent, sachant que le citoyen lambda vit dans la misère et la paupérisation des plus extrêmes. La confiance est un élément des plus durs à asseoir en politique, surtout quand cela a un rapport direct avec le citoyen, il est plus que difficile de reconstruire la confiance quand cette dernière est coupée d'une manière dramatique sans que cela soit suivi d'une batterie de mesures pour juger les responsables à qui incombe cette situation désastreuse dans laquelle sont plongées des couches larges de démunis et de déshérités. Le gouvernement vient d'être instruit par le président de la République de s'atteler à la tâche pour endiguer toutes les scènes de la honte dont les citoyens de l'intérieur du pays ou de ceux de la ville qui vivent dans la précarité sociale des plus dramatiques. La confiance commence par l'écoute des doléances des citoyens en matière de préoccupations quotidiennes et ne pas faire dans les promesses comme à l'accoutumée. Dans cette perspective de rétablissement de la confiance, le président Tebboune a demandé au gouvernement et aux walis d'axer leur travail sur les axes qui urgent et qui ont de l'importance par rapport aux préoccupations du citoyen.