La cagnotte d´investissement est évaluée à 32,2 milliards de dollars, un budget qui sera déboursé jusqu´à l´horizon 2010. Sur un taux de réserves évalué à 100 milliards de barils, 40 milliards sont récupérables et seulement 10 milliards des quarante sont connus présentement, indiqua, hier, Mohamed Meziane, le P-DG de l'entreprise pétrolière Sonatrach, invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Le premier responsable de la plus forte entreprise publique exposa la solution de Sonatrach pour se mettre à l'abri de la concurrence des compagnies étrangères. Il s'agit primo de sa place à l'échelle internationale qui, selon les sondages se situe au 11e rang, et, secundo, de se développer au niveau local à travers le renforcement des capacités de raffinage, mais aussi au niveau mondial en renforçant l'investissement étranger. Les capacités de raffinage sont estimées présentement à plus de 21 millions de tonnes, réparties entre la raffinerie de Skikda (15 millions), Alger (2,7), Arzew (2,5) et Hassi Messaoud (plus de 1 million). Mais, une fois les travaux en cours achevés, l'on parle surtout de la mise sur pied de plusieurs projets à l'instar du projet de raffinerie d´une capacité de 15 millions de tonnes à Tiaret, et la raffinerie de condensat, en cours de construction pour une capacité de 5 millions de tonnes, ainsi que la petite raffinerie d´Adrar de 600.000 tonnes. Ainsi, le volume sera, à coup sûr, revu à la hausse, prévoit Mohamed Meziane. Cette solution «made in Algéria » qui s'inscrit dans le cadre d'un programme d'investissement qui s'étale jusqu'à l'horizon 2010, semble servir de coup d'accélérateur pour appuyer les capacités de l'entreprise, à l'heure d'une concurrence à cent à l'heure. Même si les quotas sont minutieusement déterminés. Explication : la production est d'ores et déjà discutée entre Sonatrach et ses partenaires étrangers, ce qui donne à chaque partie un quota de l'ordre de 50%. Cette solution adoptée par Sonatrach consiste également en le renforcement de l'opération dite «l'internationalisation de Sonatrach», expliqua le premier responsable de l'entreprise. Actuellement, Sonatrach est présente dans plusieurs pays à l'instar du Pérou, du Niger et de la Libye. La nouvelle stratégie consiste en l'élargissement de l'investissement vers d'autres contrées à savoir, entre autres, la Mauritanie. L'Algérie a donc opté pour cette stratégie depuis des années, la plus appliquée d'ailleurs dans plusieurs pays développés. Toute la question est de connaître les quotas de l'Algérie dans les pays où la Sonatrach est présente. Pour ce qui est de la cagnotte d'investissement, celle-ci a été évaluée à 32,2 milliards de dollars, un budget qui sera déboursé jusqu'à l'horizon 2010, à en croire le P-DG de la Sonatrach. Faut-il souligner qu'une "bonne partie" (environ 3 milliards de dollars) est destinée à la recherche et à l´exploration d´hydrocarbures (pétrole, gaz, condensat...). Depuis quelque temps, compétence au niveau local et investissement à l'étranger sont de rigueur à la Sonatrach qui se lance dans un programme de réhabilitation pour se mettre à niveau. Lequel programme, lancé en grande pompe en collaboration avec Naftec, est appuyé financièrement par une enveloppe budgétaire à hauteur de plus de 1 milliard de dollars, fera savoir Mohamed Meziane. Selon lui, des appels d'offres sont lancés pour des projets de grands complexes répondant aux standards universels à Skikda et Arzew, mais aussi pour d'autres projets intégrés dans certaines régions de pays.