Le Parti des travailleurs a décidé hier de reporter son meeting, prévu ce jeudi, au 12 avril prochain. C'est ce qu'a annoncé hier la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse tenue aux Pins Maritimes. La décision a été prise après la confirmation de la tenue du meeting de l'Ugta le 23 février au lieu du 24. «Le PT ne saurait donc mettre les syndicalistes et les travailleurs devant le dilemme de choisir entre les activités de l'organisation syndicale et celle du Parti des travailleurs», a déclaré Mme Hanoune. Elle a expliqué que le mois de mars est surchargé de conférences de wilayas en prévision de la tenue de la conférence nationale du parti, les 29, 30 et 31 mars. «Mais c'est en avril 1971 qu'il a été mis fin au système des concessions et qu'a été décrétée la nationalisation à 100% des hydrocarbures», précisera Mme Hanoune. La décision de reporter le meeting, lit-on dans une déclaration du parti, est d'autant plus fondamentale que ce double anniversaire intervient à un moment particulièrement dangereux à l'échelle internationale et par réfraction à l'échelle nationale. Au moment où, ajoute la déclaration, les libertés syndicales en général et le droit de grève en particulier sont systématiquement remis en cause en conséquence des exigences du FMI, notamment concernant l'augmentation des salaires. Evoquant la situation économique et sociale du pays, Louisa Hanoune, fidèle à ses positions, reviendra sur la privatisation, la grève des enseignants, sur la question de l'augmentation des salaires ainsi que sur la loi de la Fonction publique. Sur ce dernier point, elle révélera que le conflit persiste toujours vis-à-vis de l'article 18 qui stipule la contractualisation des fonctionnaires. Par ailleurs, la secrétaire générale du PT a tenu à faire passer un message au P-DG de Cevital concernant le licenciement des travailleurs dans cette entreprise. «Nous ne cherchons pas la polémique mais nous voulons le respect des mouvements syndicaux». En outre, et concernant le meeting de l'Ugta, le PT espère que le chef de l'Etat, qui va intervenir à cette occasion, évoquera la question des salaires posée avec force tant les attentes sont immenses alors que notre pays, estime le PT, dispose des ressources financières sans précédent. De même que le parti défend l'intégrité de l'Ugta menacée par la contractualisation et les licenciements qu'induisent la fermeture et la privatisation des entreprises et le travail informel.