La misère sociale interpelle encore une fois l'association SOS Femmes en détresse. Les membres de l'association SOS Femmes en détresse, que préside désormais Mme Ouzegane, ont mis à profit ce week-end pour mettre de l'ordre dans leurs rangs. Tout en renouvelant leur confiance à cette dernière, ils ont eu à tracer deux principaux objectifs qui détermineront dorénavant l'action de leur mouvement. Il s'agit abord, ont-ils affirmé, de rompre d'avec le règne de la médiocrité qui a jusqu'à une période récente caractérisé la gestion des affaires de leur communauté. Une gabegie finalement dénoncée par les unes et les autres et qui aurait été le fait de responsables n'ayant pas accompli leur mission conformément aux critères moraux requis par un engagement aussi grave que celui de défendre le droit des femmes à la dignité. «Notre devoir aujourd'hui est de récupérer l'association, et de l'inscrire encore une fois dans le combat des moudjahidate qui est loin d'être terminé, d'autant que nombre de défis nous interpellent !», a affirmé Mme Ouzeguène qui est à l'origine de la naissance de cette association, à l'orée des années 1980. Cette moudjahida a particulièrement pour cheval de bataille la promotion des droits des femmes «dont beaucoup restent à affirmer». Elle entend extirper l'association, dont elle reprend les rênes, d'un état de «déliquescence avancé que des accointances occultes et autres mécanismes installés» ont fini par en faire le lit. L'autre objectif et non des moindres que s'assignent les adhérentes au bureau nouvellement élu, est celui de prêter main forte aux pouvoirs publics afin de venir à bout de cette misère qui s'installe dans nos rues, nue, agressive. Une indigence scandaleuse qui est souvent le lot de femmes dépourvues de tout soutien ou attache sociale. «Nous essayerons autant que le permettront nos moyens de seconder le département de la Solidarité nationale dans ses efforts pour mettre fin au cruel spectacle de l'abandon et autre démission sociale, moeurs complètement étrangères à notre société faite de solidarité et d'assistance au prochain», disent ces femmes cadres venues entourer leur nouvelle responsable qui les cautionne moralement. Cette investiture se veut également un hommage à la valeureuse combattante et première présidente de l'association Mme Aïcha Bouzar. De fait l'Assemblée générale extraordinaire du bureau national de SOS Femmes en détresse, tenue ce jeudi au Palais de la culture de Kouba, Alger, est la seule à être reconnue légale depuis 1998. Toutes les autres étant déclarées fantoches. Cette AG, est-il noté, regroupe toutes les femmes qui adhèrent au combat de Mme Ouzeguène. Elle regroupe également toutes les militantes mises jusque-là à l'écart, et reste ouverte à toute nouvelle adhésion. En plus du combat historique et revendicatif, ces femmes disent surtout avoir un combat social à mener. SOS Femmes en détresse reste une association à caractère humanitaire et social qui revendique la solidarité avec les femmes. Rappelons qu'une plainte en justice a été déposée contre l'ancien staff directoire de l'association.