Les enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont adhéré en masse au mot d'ordre de grève de la section locale du Cnes. Les enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou affiliés au Cnes ont débrayé en masse hier et ce, pour une semaine : du 25 février au 2 mars, alors que la justice avait ordonné son arrêt. La grève nationale prévue par ce syndicat s'est ainsi transformée en grève menée à l'échelle locale. Des préavis de grève ont été localement déposés par les sections locales du Cnes. Cette action est perlée de sit-in quotidiens tenus devant le rectorat de 9h30 à 11h30. Hier matin, rares sont les enseignants qui ont pris le chemin des amphithéâtres, seuls quelques vacataires ont assuré leurs cours et ils n'étaient guère nombreux. Selon M.Rahmani Abdelmalek le coordinateur de la section Cnes de Tizi Ouzou, la grève est de fait au niveau des 48 wilayas: «Nous exerçons un droit constitutionnel, nous sommes des légalistes nous ne contestons pas les décisions de justice. Cette manifestation poursuit plusieurs objectifs dont une augmentation des salaires, c'est aussi un avertissement aux pouvoirs publics et aussi informer le peuple que l'université est en danger». Comme notre vis-à-vis demande l'amélioration du statut et du sort de l'enseignant et d'ajouter que l'université algérienne sera en déficit de 27.000 enseignants en 2010. Pour lui, l'état est riche et est en position d'améliorer le sort des enseignants puis il évoque le cas des vacataires qui sont exploités. Pour aujourd'hui une assemblée générale est prévue à 10h au niveau de Hasnaoua I afin d'examiner ensemble le déroulement de l'action et d'informer qu'une marche est prévue par le Cnes à Constantine pour aujourd'hui. M.Rahmani revient ensuite sur le préavis de grève qui, selon lui, «a été déposé le 20 février». Hier et au campus de Hasnaoua, on a remarqué «l'existence d'un piquet de grève et les enseignants étaient massés devant le rectorat. Tizi Ouzou a ainsi répondu et en masse à l'appel de cette action» qui, souligne le coordinateur du Cnes, n'est pas arrêtée par la justice. Rappelons que pour la seule journée d'hier et selon, les responsables locaux du Cnes à Tizi Ouzou de nouvelles adhésions ont été enregistrées.