L'investissement étranger et le partenariat avec les entreprises étrangères demeurent insignifiant. Après le renouvellement de ses organes le 19 janvier 2006 et l'élection de son nouveau président le 2 février de la même année, la Chambre de commerce et d'industrie de la Mitidja qui regroupe les wilayas de Blida et de Tipaza compte s'impliquer pleinement dans le redynamisme de cette région, connue pour ses nombreuses potentialités et qui demeurent dans sa moitié quasi inexploitées. Ces deux wilayas qui, l'une côtière et l'autre est montagneuse sont à la recherche de véritables investisseurs dans le tourisme, la pêche, l'agroalimentaire, l'agriculture et l'industrie. Dans le domaine du tourisme en particulier, il y a une demande de plus en plus croissante de nos touristes et des touristes étrangers qui se «heurtent» pendant leur séjour dans ces deux wilayas à un manque flagrant d'infrastructures qui puissent les accueillir convenablement. De même, les poissons meurent, observe-t-on, de vieillesse sur les côtes «tipazoises» car la pêche est réduite à son aspect artisanal et les entreprises qualifiées dotées de grands moyens pour pouvoir pêcher facilement et régulièrement au large font défaut. A Blida, wilaya industrielle et commerciale par excellence, l'investissement étranger et le partenariat avec les entreprises étrangères demeurent insignifiant. D'ailleurs, nos entreprises semblent avoir du mal à convaincre les étrangers de l'avantage du partenariat. Eux qui ne préfèrent qu'inonder notre marché de leurs produits en nous «traitant» de consommateurs qui viennent à leur rescousse. Tous ces problèmes qui perdurent au détriment de notre économie et de nos jeunes chômeurs n'auront donc plus raison d'être car la Mitidja a été, nous dit un industriel, de tout temps fertile et il suffit de la travailler pour qu'elle te donne le triple de ce que «tu as envie». Tout cela doit commencer par l'encouragement à l'adhésion et la facilitation du travail aux adhérents. «Nous souhaitons dans le futur établir des conventions avec les hôtels, les compagnies d'assurances, aériennes et maritimes, et ce dans le but de minimiser les dépenses à nos adhérents en bénéficiant de réductions. Toutefois, le prix de l'adhésion à la chambre qui tourne autour de 6000 DA demeure insignifiant et on ne peut pas l'augmenter de notre gré car il y a un décret qu'il l'a fixé même s'il date de plus d'une décennie», nous dira M.Kerrouche, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie de la Mitidja. Les chambres européennes de commerce et d'industrie constituent non seulement un poids local mais international tout en ayant un pouvoir de décision. «Le moment est venu de faire jouer aux chambres de commerce le rôle qui est le leur. Au Maroc par exemple, on est bien reçu et pris en charge dans les meilleurs hôtels. Ici, nous continuons de fuir les délégations étrangères, incapables de leur offrir le moindre repas faute de moyens. C'est le cas de cette délégation en visite récente à Blida qui a payé de ses propres moyens ses casse-croûte!», nous a dit un industriel. En 2005, la wilaya de Blida comptait 32 exportateurs d'après l'annuaire des exportateurs algériens confectionné par la Chambre nationale de commerce et d'industrie. Un chiffre encourageant en attendant une plus grande implication de la Chambre de la Mitidja et mettre «la main à la pâte» pour que ce chiffre soit au moins doublé pour cette année.