Le chef de service et une résidente de la maternité ont été traduits devant la justice. Des sources judiciaires ont confié à L'Expression que le chef de service de la maternité et une résidente du Chuc ont été placés sous contrôle judiciaire lundi dernier après leur présentation devant le magistrat instructeur. Selon les premiers éléments de l'enquête diligentée par les services de la police judiciaire, l'inculpation des deux mis en cause est intervenue, suite au décès d'une patiente, admise à la maternité du Centre hospitalo-universitaire Ibn Badis de Constantine, pour un accouchement. Vu les complications que présentait la patiente, une césarienne a été pratiquée sur décision du médecin-chef. Cependant, l'enquête relèvera que la patiente a été victime de négligence. La défunte, prise en charge par des stagiaires, qui manquaient d'expérience, rendra l'âme sur son lit d'hôpital. Présentés après enquête devant le magistrat instructeur pour négligence, les deux mis en cause seront placés sous contrôle judiciaire sur ordre du représentant du ministère public, en attendant leur comparution devant la cour. Par ailleurs, toujours dans le contexte du secteur sanitaire, on apprend, par des sources hospitalières, qu'au niveau de la clinique sise à la nouvelle ville de Massinissa, il y a un manque considérable de médicaments, de fil de suture et de vaccins contre la polio. Une situation qui a contraint plusieurs parents à prendre le chemin de Constantine. Pourtant, selon les déclarations du DSP, concernant la vaccination, celle-ci est assurée à 90%, chose d'ailleurs qui a provoqué le mécontentement de l'époux de la victime lors de sa dernière visite, exigeant que les vaccins atteignent les 100%. A la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l'inquiétude est également de taille, puisqu'on parle de deux décès présentant des signes de la rage. En effet, le décès d'un patient âgé de 31 ans, vendredi passé, au Chuc, et un enfant de 15 ans voilà une vingtaine de jours, a laissé place au doute sur les causes cliniques réelles qui ont conduit aux deux décès. Cependant, des sources ont confié à ce sujet que les deux malades présentaient des signes cliniques de la rage, particulièrement pour le cas du décès de ce vendredi. Selon les mêmes sources, ce patient a créé un climat de panique au niveau du service infectieux, dans lequel il a été admis. Le malade, précisent ces mêmes sources, démolissait tout sur son passage. Le diagnostic ne laisse plus aucun doute, l'atteinte du patient par la rage s'est confirmée, après avoir appris que le malade, gardien de parking de son état, a été mordu par une bête. Ceci se passe en l'absence d'alerte sanitaire, surtout que la rage figure sur la liste des 79 ma ladies à déclaration obligatoire. Quant au décès de l'adolescent de 15 ans, peu d'informations ont filtré sachant que les résultats de l'autopsie n'ont pas encore été établis. Enfin, il y a lieu de dire que les risques de contamination ne sont pas à négliger.